Nous remercions Pierre Oudart pour sa réponse à notre publication de la lettre de Sammy Engramer.
Nous avions pris connaissance du terme « SODAVI » lors de l’intervention de Sébastien Pons de l’association POCTB (Orléans) lors de la réunion du 16 septembre 2016, comme le relaie Sandra Émonet dans son compte rendu intitulé Alea jacta est.
Pour mieux cerner les perspectives offertes par la mise en place d’un Schéma d’orientation des arts visuels, nous avons consulté les documents mentionnés par Pierre Oudart et effectué des recherches complémentaires. Ces recherches sont consultables dans l’article le SODAVI dans le texte.
En premier lieu, si l’on fait la synthèse de l’ensemble des documents, nous constatons qu’il y a une superposition des stratégies culturelles État / Région.
Par exemple, nous avons assisté à une des rencontres des États généraux de la culture qui se déroulait à Tours le jeudi 03 novembre 2016. Il apparaît que la Région a de son côté engagé une étude économique de la culture. Nous retrouvons les mêmes ambitions au niveau de l’état, et ce dès la première page du rapport législatif de l’Assemblée Nationale mentionnant la création du SODAVI. La politique culturelle est donc cohérente entre Paris et la province.
« Tous les grands projets culturels ont des effets induits élevés sur l’activité économique comme l’illustrent de nombreuses études d’impact et plus encore les retombées économiques évidentes des grands investissements du passé, qui font aujourd’hui la renommée de notre pays. […] Renoncer au nom de l’austérité budgétaire à de grands investissements culturels n’est pas plus justifié que renoncer à de grands investissements technologiques ». Pierre-Alain Muet, Député.
Pour information le rapport de L’apport économique de la Culture en Région Centre Val de Loire est téléchargeable à cette adresse et nous joignons à cet article sa synthèse.
« Les CESER, représentant la société civile régionale, doivent s’installer durablement dans le paysage politique, tant régional que national, comme les interlocuteurs officiels et privilégiés des Conseils régionaux, des élus locaux, des parlementaires et du Gouvernement. Ils sont aussi le trait d’union entre les autres représentants institutionnels de la société civile : le CESE, au niveau national, et les Conseils de développement localement. Il est essentiel que nous développions, à des niveaux différents, nos relations avec eux de façon régulière. », Laurent Degroote, président de l’Assemblée des Conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux de France / page actualité du site national des CESER.
Par ailleurs cinq autres rencontres régionales sont organisées à l’initiative de la région Centre-Val de Loire.
Enfin, nous notons qu’un seul SODAVI est actuellement en phase de lancement. Il concerne le territoire de la Nouvelle Aquitaine et les toutes premières consultations auront lieu ce 22 novembre à Périgueux.
En d’autres termes, le rapport Ceser de la Région Centre-Val de Loire est une décalcomanie à l’échelle locale du rapport législatif – qui comprend tous les secteurs de la culture (de l’artisanat au spectacle vivant en passant par le patrimoine). Et dans un cas comme dans l’autre, les arts-plastiques manquent cruellement de visibilité.
La « nouvelle » politique culturelle État /Régions est déjà structurée en amont, les lignes de conduites sont tracées, le parcours est balisé, « le maillage budgétaire » est effectué. Et la consultation des acteurs locaux autour d’un café et de petits gâteaux, par ailleurs fort tendres et goûtus, ne remplacera pas une étude de terrain sérieuse.
Il est donc fort probable que toutes les questions soient déjà réglées concernant les arts-plastiques, et qu’un SODAVI (initiative d’État) ne soit pas d’actualité concernant l’agenda régional du Val de Loire.
Bref, dans l’attente de propositions comme de la synthèse des consultations (prenant fin au mois de mars 2017), nous vous souhaitons un Joyeux Noël, de Joyeuses Pâques et une belle Ascension.
Bien à vous : Sandra Émonet et Sammy Engramer.