Masculinités imag(in)ées 2
coordonné par Geneviève Sellier, Genre en séries : cinéma, télévision, médias n°5, printemps 2017
Revue scientifique en ligne Genre en séries : cinéma, télévision, médias ambitionne d’être une revue universitaire pratiquant les critères scientifiques (comité scientifique international, évaluation en double aveugle), pour explorer la manière dont le genre (gender) traverse les cultures médiatiques.
Les gender studies ont permis à la fois un renouvellement des approches et un renouvellement des corpus.
L’ambition de la revue est double. Il s’agit de participer à l’appropriation, tardive pour les études médiatiques et audiovisuelles, de ces outils d’analyse par le champ universitaire français ; d’autre part, la place toujours plus grande des médias dans la vie sociale, comme lieu spécifique de construction des identités et rapports de sexe, nous impose d’analyser collectivement les questions de pouvoir, de structure sociale et de normes à l’œuvre dans les cultures médiatiques.
Comme tout champ d’activité humaine, le cinéma, la télévision et les médias se sont structurés, au niveau de la production, de la réception et des représentations, en fonction des différences hiérarchisées et des interactions entre le masculin et le féminin. Par son fort impact auprès du public, ces cultures médiatiques à dominante visuelle sont souvent bâties sur une dialectique entre répétition et innovation, sont un puissant vecteur de construction sociale des normes sexuées et sexuelles. C’est pourquoi la prise en compte du contexte socioculturel, articulé avec l’analyse des représentations et des pratiques médiatiques, permet de décrypter les rapports et les identités de sexe construits par les films, la télévision et les médias, et les enjeux dont ils sont le lieu.
La revue est consultable en ligne.
Masculinités imag(in)ées 2
coordonné par Geneviève Sellier
- l’impérialisme économique américain, pour le dire dans des termes que certains jugeront un peu passés de mode, mais qui restent toujours vrais avec l’impact des blockbusters ; lequel prend des formes nouvelles à l’heure d’internet et des réseaux sociaux (Netflix, Youtube, Facebook, etc.)
- la fascination qu’éprouvent les publics français (y compris dans leur composante universitaire) pour tout ce qui vient d’outre-Atlantique, et en particulier des États-Unis, malgré Donald Trump…
- la créativité de la télévision américaine en matière fictionnelle, dont les chaînes câblées type HBO sont emblématiques, mais qui concernent aussi les networks comme on peut le voir dans les séries étudiées dans les articles de ce numéro.
- conséquence du point précédent, le peu d’articles sur le cinéma dans ce numéro (à l’inverse du numéro précédent sur les productions audiovisuelles européennes) : seulement quatre articles sur dix concernent des films.
Geneviève Sellier est Professeure émérite en études cinématographiques à l’Université Bordeaux Montaigne. Spécialiste des approches « genrées » du cinéma et de la télévision, elle a publié notamment Jean Grémillon : le cinéma est à vous (Klincksieck [1989] 2012) ; La Drôle de guerre des sexes du cinéma français, 1930-1956, avec Noël Burch ([Nathan1996] Armand Colin 2005) ; La Nouvelle Vague, un cinéma au masculin singulier (CNRS éditions, 2005) ; Ignorée de tous… sauf du public : quinze ans de fiction télévisée française, avec Noël Burch (Ina, 2014) ; et en co-direction avec Gwénaëlle Le Gras, Cinémas et cinéphilies populaires dans la France d’après-guerre 1945-1958 (Nouveau Monde éditions, 2015).© 2017 Genre en séries : cinéma, télévision, médias ISSN 2431-6563
Masculinités imag(in)ées 2
Des féminismes et des hommes ? Réflexions exploratoires sur la lente responsabilisation des personnages masculins de séries étasuniennes
Masculinité blanche héroïque et bricolage générique dans 24 heures chrono (24, Fox, 2001-2014)
« So, you like show tunes ? » : Jouer la gamme des masculinités dans Glee (Fox, 2009-2015)
Le trouble silencieux des hommes en série. La masculinité en crise dans les dramatiques télévisées nord-américaines contemporaines
Traduction
La masculinité comme spectacle. Réflexions sur les hommes et le cinéma dominant