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16 Nov 2017 @ 18h30

Séance petit cinéma – Hall Noir #7

Catégorie :

18 Cher

Une programmation proposée par Olivier Hadouchi

Organisé par :

Bandits-Mages

Adresse :

Place Séraucourt 18000 - Bourges

Plus d'infos

Monangambé, Sarah Maldoror, 1968, Copie restaurée à l’Arsenal, Institute for Film and Video Art, Berlin, 30’

«Monangambé» était l’appel utilisé par les forces anticoloniales aux réunions dans les villages et a donné son titre au premier film de Sarah Maldoror, dédié à la torture et à l’incompréhension de la langue. Filmé en Algérie avec des acteurs amateurs, ce court-métrage est basé sur la nouvelle «Lucas Matesso» de l’activiste et écrivain blanc angolais Luandino Vieira, né portugais et emprisonné depuis plus de 14 ans par la police politique de Salazar et déporté dans le camp de concentration de Tarrafal. Dans une des scènes, une personne parle à un lézard: «c’est la métaphore de la solitude complète. Le lézard était le seul être vivant avec lequel ce personnage pouvait parler de liberté «, a déclaré Sarah Maldoror lors d’une interview pour The Journal en 2008.

Frantz Fanon : Black Skin, White Mask, Isaac Julien, 1996, Betacam numérique, PAL, couleur, son, 71’

Frantz Fanon est une référence pour les mouvements de décolonisation et de libération, sur le continent africain, aux Etats-Unis comme aux Antilles, et également une figure inspirante pour Isaac Julien. Son œuvre a permis d’ouvrir les problématiques de l’identité noire au-delà des frontières géographiques. Ce paramètre est primordial dans le processus de l’artiste qui se nourrit fortement des notions inhérentes au voyage, au déplacement de territoires, pensées selon une approche critique et géopolitique. Archives historiques, entretiens et scènes jouées y alternent et soulignent l’importance du regard qui marque la différence. Longuement analysé par Fanon, c’est ce regard qui a permis à Bhabha de reprendre, au début de son essai « Interrogating Identity, Frantz Fanon and the postcolonial prerogative », la phrase qui conclut Peau Noire, Masques blancs : « Le nègre n’est pas. Pas plus que le blanc».