Cette exposition retrace pour la première fois les grands jalons architecturaux et urbains de la Reconstruction entre 1940 et 1953 dans le Loiret : elle met en lumière les quatre « villes – ponts » (Orléans, Gien, Châteauneuf et Sully-sur-Loire), les plus touchées par les destructions dévastatrices de la deuxième guerre mondiale.
Elle fait ressortir le rôle précurseur de la première reconstruction (1940-1944) dans ce département en affirmant les grands principes d’une architecture néo-régionaliste articulés, en matière d’urbanisme, à des concepts éminemment modernistes. Cette double affirmation a fait du département du Loiret « une vitrine pour la reconstruction nationale».
Même si aucune réalisation concrète ne verra le jour pendant cette première phase, les principes se retrouvent pratiquement inchangés pendant la seconde phase de la Reconstruction, après 1944 (1944-1953).
L’invention simultanée d’un pittoresque régional et d’une première forme d’architecture modulaire standardisée donnera naissance à la création de véritables nouveaux « ordres architecturaux ».
L’aspect hautement expérimental de cette deuxième phase de reconstruction trouvera l’une des premières applications nationales dans le Loiret, à Orléans, à travers ce que l’on nommera alors des « chantiers d’expériences », dont les prémisses anticipent la conception des Grands ensembles des années 1950.
Cette seconde phase s’achèvera en 1953 quand, la crise du logement s’aggravant, il sera décidé de la mise en place d’un plan d’industrialisation du logement à grande échelle.
L’exposition se clôt avec la naissance d’une architecture standardisée et normalisée qui s’impose alors à l’échelle du territoire national.
Commissariat d’exposition : Elke Mittman (Directrice de la Maison d’Architecture du Centre-Val de Loire) avec Isabelle Thauvel (Directrice du Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement du Loiret)
Exposition liée au projet d’exposition itinérante « La Reconstruction dans le Val de Loire, 1940 – 1953. Le Loiret, atelier de la ville de demain », de la Maison de l’Architecture du Centre-Val de Loire et du CAUE du Loiret.