Cette année, les Promenades Photographiques ont quinze ans.
L’Éloge de la lenteur s’inscrit naturellement dans les pas de Léonard de Vinci dont la Région Centre-Val de Loire célèbre la disparition à Amboise il y a 500 ans.
La photographie est le fruit de nombreuses avancées techniques, toutes inspirées du principe de la chambre noire.
Les pères de ce procédé sont multiples, l’histoire retient le nom de Léonard De Vinci. Il fut l’inventeur de la machine à dessiner en 1515.
Déjà, le principe de la photographie était né.
Les différentes formes de représentations photographiques favorisent la rencontre de la création contemporaine et de la création documentaire.
Rapprocher les regards, les pratiques, les générations est une valeur fondatrice de ce festival.
L’éloge de la lenteur fait sens face à des applications téléchargées qui en 2 clics permettent aux addicts des réseaux sociaux de se penser artiste.
Ici l’image est pensée, visualisée, composée, réalisée et revisualisée à nouveau, enfin elle est livrée aux mains du tireur qui en révélera le produit final.
La création se poursuivra par le mélange de différents médium, chimie, peinture, or.
Les photographes reviendront pendant plusieurs mois ou années sur leurs travaux pour documenter et témoigner.
Le temps sera long à l’aboutissement de leur recherche.
Dans la course à l’accélération, il est indispensable de lentement revenir à la pensée, à la réflexion, à l’action mûrie pour sauvegarder nos cultures plurielles. Prendre le temps, ralentir le pas, regarder le monde autour de soi, le transmettre poétique ou bouleversant, reprendre son souffle pour jouir de la vie quotidienne, se réjouir des partages, réfléchir en conscience aux conséquences de nos actes, tel est aussi le credo des photographes réunis cette année encore pour rédiger ensemble cette phrase photographique, doucement, mais sûrement inoubliable…
Le degré de la vitesse est directement proportionnel à l’intensité de l’oubli.
De cette équation on peut déduire divers corollaires…: notre époque s’adonne au démon de la vitesse et c’est pour cette raison qu’elle s’oublie facilement elle même.
Or je préfère inverser cette affirmation et dire : notre époque est obsédée par le désir d’oubli et c’est afin de combler ce désir qu’elle s’adonne au démon de la vitesse ; elle accélère le pas parce qu’elle veut nous faire comprendre qu’elle ne souhaite plus qu’on se souvienne d’elle.
Milan Kundera
Odile Andrieu
Directrice artistique des Promenades Photographiques
Week-end d’Inauguration du 21 au 23 juin
* Prolongation les week-ends de sept. jusqu’aux Journées du Patrimoine le 22/09, sauf au Musée & Chapelle St-Jacques
24 expositions dans 9 lieux
À Vendôme
– Chapelle Saint-Jacques
– Parc des tilleuls
– Musée de Vendôme
– Manège Rochambeau
– Écuries Sud parc du château
– La fabrique du docteur Faton
Aux alentours
– Gare TGV Vendôme Villiers
-Zone i (Thoré-La-Rochette)