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17 Jan 2019 @ 20h30

Projection des films de l’artiste Marie Hendriks

Catégorie :

18 Cher

Projection des films de l’artiste Marie Hendriks, en partenariat avec la Classe préparatoire Artistique (CPES-CAAP) du Lycée Alain-Fournier.

Organisé par :

Bandits-Mages

Adresse :

24 route de la Chapelle 18000 - Bourges

Marie Hendriks expose actuellement à la Transversale, galerie d’art contemporain du lycée Alain-Fournier de Bourges, sur une proposition d’Emmanuel Ygouf, jusqu’au 25 janvier 2019.
Marie Hendriks, a été invitée dans la cadre de « L’inquiétante enfanceté, » cycle d’expositions sur les représentations adultes de l’enfance et ses ambivalences.
Elle a investi tout l’espace de la Transversale dans des mises en scène d’histoires fantasmatiques et de réminiscences familiales et personnelles, au milieu d’un décor à la fois baroque et décadent, transformant l’espace d’exposition en intérieur feutré.
Ses vidéos, dessins et installations se caractérisent par une ambiance sophistiquée dont la surcharge, la richesse ornementale et le goût des textures plongent le spectateur dans un univers domestique et narratif plus troublant que rassurant. L’abondance ornementale, conjuguée à un goût pour l’absurde et le décoratif désuet, offre des espaces imaginatifs propices à la rêverie, recréant une situation caractéristique du monde de l’enfance : celui du regard enfantin porté sur un monde adulte, parfois incompréhensible, mais véritable territoire de jeu à s’approprier.

Marie Hendriks

Marie Hendriks est née en 1981 aux Pays-Bas. Après des études à l’École nationale supérieure d’art de Bourges (2000-2005) elle intègre le Studio Le Fresnoy (2005-2007). Elle vit actuellement entre la Belgique et la France.
Son œuvre protéiforme plonge le spectateur dans un univers baroque et enveloppant. La réalité y est transfigurée par des mécanismes narratifs empreints d’histoires familiales et de littérature fantastique. De ces miroitements d’espaces mentaux prenant racine dans ses souvenirs et expériences personnelles, émane une tension ressentie par le spectateur, entre l’émerveillement et le malaise.
En résidence de création à la Kunstraum de Potsdam en 2018, elle a exposé au Musée Sandelin de Saint Omer en 2016, au Château des Adhémar de Montélimar en 2013, et à La Maison Rouge à Paris en 2010. Elle a participé à des expositions collectives et à des projections à CAN à Neuchatel, au MACRO à Rome, au Musée des Beaux-Arts de Calais, au Festival du documentaire de Bruxelles, et au Festival Bandits-Mages de Bourges.

Les films

« Et si les rêves flamands rapetissaient…? », 10min. (2008)

Mes parents m’ont perdue durant ma première nuit passée chez mes grands-parents Belges. Je m’étais glissée par accident sous leur lit et m’y suis retrouvée coincé. La vidéo explore une théorie imaginaire des causes de cette disparition temporaire et transforme le lit parental en boite de prestidigitateur.

POMODORI vs STARS 8min. (2010)

L’origine de POMODORI vs STARS vient du carnaval d’Oristano en Sardaigne. Chaque année, depuis le XIVe siècle, les différentes écuries de la ville, sous le patronage du Su Componidori, partent à la chasse aux étoiles. Les cavaliers masqués sont vêtus des plus beaux brocarts traditionnels et leurs montures parées de rosettes de soie. Pendant ces festivités, un contraste étrange s’installe entre le raffinement des apparences et la virilité nécessaire pour surmonter les épreuves. Dans cette compétition s’est immiscée une journée des enfants de Sartiglia.

Je me suis intéressée à la manière dont une course exclusivement masculine, ou presque, est reprise par des jeunes compétitrices. Les fillettes sont dans un double jeu de reprise : non seulement elles perpétuent une tradition ancestrale avec des gestes minutieux et cérémonieux, mais aussi elles imitent les adultes observés durant les jours précédents.
J’ai prélevé de la Sartiglia des morceaux de folklore, des gestes, des décorations de fête, puis formé les proportions, et associé le tout par analogie au genre western, aux figures équines mythologiques, aux portraits équestres…

Les différents éléments restent reconnaissables mais les mélanges et le brouillage des unités de temps et de lieux procurent aux représentations une ambiance magique.

Scaterring Cake 5min. (2014)

La vidéo Scattering Cake théâtralise la rencontre amoureuse de mes grands-parents avec pour décor principal la sculpture en céramique Wim & Johanna. La vidéo joue sur la tension entre éros et thanatos dans l’attraction de deux personnes, transformant le jeu de séduction en un numéro de cirque merveilleux et macabre.

No Fly Zone 9min. (2016)

Le souvenir de cauchemars déclenché par le film The Wiz (le Magicien d’Oz produit par Motown) a inspiré la mise en scène d’un personnage de gardien de musée-épouvantail parmi des centaines d’oiseaux empaillés qui le dévisagent avec leurs yeux de verre. La contradiction de double rôle provoque une situation grotesque.

Infos pratiques

Tarifs

Participation libre