La Fondation du doute consacre une exposition à l’un des artistes emblématiques du mouvement Fluxus : Geoffrey Hendricks, le « forgeron de nuages ».

En résidence à Blois du 10 avril au 2 mai, Geoffrey Hendricks sera à l’honneur en 2017 à la Fondation du doute, à la fois dans le pavillon d’exposition et dans les collections permanentes. Présentée par Caterina Gualco, commissaire de l’exposition, en collaboration avec la Fondation du doute, More Than 100 Skies (Au-delà de 100 ciels) est une exposition sous forme d’installation : plus de 100 aquarelles de ciels vont occuper sur plus de 10 mètres, tout un mur du pavillon d’exposition, en résonance avec une vingtaine d’œuvres de Geoffrey Hendricks qui seront agencées dans l’espace. Dans les étages de la Fondation, mêlées aux collections Fluxus, seront présents œuvres historiques, éditions rares, documents. Parallèlement, des visites thématiques, un week-end spécial avec conférence, projection et déjeuner performance viendront enrichir cette rétrospective.

More Than 100 Skies : un regard sur l’infini
Photos, installations, objets : More Than 100 Skies a pour ambition de présenter les œuvres et le travail de Geoffrey Hendricks, membre très actif, dès 1960, du mouvement Fluxus aux côtés de George Maciunas.

L’exposition ouvre une lecture poétique de la nature et de ses composantes ; les rituels, gestes et actes, performances réalisées par l’artiste dans les années 1970-80, les activités opérées dans la nature ou transposées dans des espaces publics permettent aux visiteurs de trouver des liens spirituels avec le fleuve, la forêt, si présents à Blois. Ces regards poétiques, écologiques mais aussi politiques, proposent une prise de conscience plus aigüe de l’intériorité de l’être et engagent à un profond déconditionnement, défendu aujourd’hui encore par les artistes Fluxus comme Ben, Philip Corner ou Yoko Ono.

Geoffrey Hendricks, le « forgeron de nuages  »
Artiste américain né en 1931, Geoffrey Hendricks enseigne l’art dès 1956 à la Rutgers University (New Jersey). C’est dans les années 60 qu’il participe activement avec Allan Kaprow et Robert Watts aux actions et concerts Fluxus. Dans les années 70, il célèbrera sa séparation avec Bici Forbes avec un Flux Divorce où tout ce qu’ils possédaient en commun fut réellement coupé en deux. Connu pour son travail autour des mythes, de la nature, des rêves et des rituels, il est aussi reconnu pour sa représentation de nuages et des ciels peints sur le corps ou les objets du quotidien qui lui ont valu le surnom de cloudsmith (« forgeron de nuages »). D’autre part, sa pratique de la posture du poirier, figure artistique et politique qu’il a performée dans de nombreuses situations, vise à inciter le public à porter un nouveau regard sur le monde.