Entre avril et octobre 2015, sont présentées à la Maison Saint-Loup deux expositions sur le thème de l’eau et réalisées à partir de la collection du Frac Centre.
Particulièrement mise à l’honneur par la ville d’Amilly en 2015, cette problématique trouve une résonance particulière dans le cadre de l’implantation prochaine du nouveau centre d’art sur le site des anciennes Tanneries, dont la géographie et l’histoire ont été façonnées par la présence de l’eau.
Pour ce deuxième volet, la Maison Saint-Loup accueille deux projets phares d’une tendance apparue au cours des années 1990-2000 parfois intitulée « architecture liquide ».
L’architecture est traditionnellement associée à l’état solide. Envisagée comme un objet pérenne, elle se projette dans l’espace par des formes robustes voire massives qui résisteront aux exactions du temps. Cette vision sclérosée est cependant remise en cause à l’aube du 20e siècle par une nouvelle génération d’architectes.
L’apparition et le développement des outils numériques de conception architecturale favorisent en effet une remise en cause de l’architecture en tant que forme définitive au profit d’une « architecture liquide » selon les termes de l’architecte Marcos Novak, définies à la fois par ses formes fluides et évolutives, où se mêlent circonvolutions organiques et surfaces continues, et par les flux qui la parcourent. Certaines figures historiques de cette mouvance, parfois qualifiée de « blob architecture », n’hésitent pas à convoquer l’eau comme point de référence dans leurs projets.
Les agences néerlandaises NOX et ONL [Oosterhuis_Lénárd] seront parmi les premières à matérialiser cette idée d’une architecture non permanente, réactive et liquide matérialisée par les Pavillon de l’eau douce et le Pavillon de l’eau salée construits sur l’île artificielle de Jans Zeeland, au sud-ouest de Rotterdam entre entre 1994 et 1997.