le projet galerie expérimentale
Depuis 2003, le cccod, en partenariat avec l’Université de Tours, accueille chaque année un groupe d’étudiantes et d’étudiants de L3 d’Histoire de l’art afin de l’initier au commissariat d’exposition à travers la conception et la réalisation d’un projet curatorial à l’échelle 1.
Ils sont encadrés par une professeure de l’Université et par une chargée d’expositions du cccod.
l’édition 2019
commissariat : les étudiants en histoire de l’art de L3 de l’Université de Tours
Agathe Armingaud, Wissam Azzi, Léa Catry, Juliette Ducamp, Théo Filiol-Olivier,
Maëlle Guillemet, Natacha Jaladon, Charline Monteil, Juliette Moulin, Juliette Passilly
encadrantes : Giovanna Zapperi, professeure d’histoire de l’art, Université de Tours; Marine Rochard, chargée d’expositions, cccod – Tours
Antinymphe
Éléonore False – Rieko Koga – Ingrid Luche – Myriam Mihindou – Lili Reynaud-Dewar
À partir du texte d’Aby Warburg sur Le Printemps de Botticelli*, cette exposition aborde l’image du corps de la nymphe du point de vue du mouvement, de l’empathie et de la survivance des formes du passé.
Warburg précise que depuis l’Antiquité, « ce type de figure féminine aux vêtements agités » est abordé avec une « idée préconçue ».
Cela sous-entend que le corps des femmes répond avant tout à une nécessité iconographique.
L’exposition prend le contre-pied de ce modèle, en essayant de traduire l’idée d’une « antinymphe ».
Cette notion permet de repenser la représentation du corps féminin.
Les œuvres présentées questionnent les formes établies et proposent un nouveau langage corporel.
Réalisées par des artistes femmes, elles donnent à voir par leur matérialité, leurs formes et leur expressivité, une multiplicité des corps et des représentations des féminins.
Les artistes explorent ainsi les archétypes de la féminité.
Les vidéos de Myriam Mihindou et de Lili Reynaud-Dewar mettent en scène les corps des artistes : un corps qui mute et se déchire, ou bien qui danse dans l’espace d’exposition.
Si ces œuvres interrogent la féminité en tant que performance, l’œuvre d’Éléonore False s’intéresse au rôle des images culturelles dans la construction de la féminité. Les œuvres de Rieko Koga et d’Ingrid Luche questionnent le genre à travers l’utilisation du textile.
Les broderies de Rieko Koga confrontent un art traditionnel minutieux à un geste pulsionnel vecteur d’émancipation, tandis que les Ghost Dresses d’Ingrid Luche interrogent la survivance des formes à travers le vêtement inhabité.
La dynamique créée par l’association de ces œuvres traduit un potentiel d’émancipation qui permet de redéfinir la figure de la nymphe dans notre contemporanéité.
Infos pratiques
Tarifs
Entrée libre