Vol-Tige est une structure de 8m de hauteur destinée à abriter des nids d’oiseaux migrateurs (hirondelles et martinets) installée dans le parc du Domaine de Candé au coté des sculptures de Waj, Animaviva, Monstr, l’Atelier Stadler, Loïc Tellier, du collectif Ascidiacea, Яemou et de Mézan d’Urville.
Ces oiseaux acceptent un habitat collectif à la seule condition que leur nid soit identifié et différencié, ce qui leur permet d’y accéder rapidement.
Cet élément pris en compte, les premières esquisses ont d’emblée évoqué la façade d’un bâtiment dans une zone de guerre où chaque impact de projectile devient l’entrée d’un nichoir pour, symboliquement, donner la vie plutôt que générer le chaos.
Les hirondelles et les martinets nous émerveillent et nous impressionnent par leurs prouesses multiples, intrépides habitants des airs et du ciel, parcourant des milliers de kilomètres.
Vol-Tige traduit aussi l’idée que, comme les voltigeurs, leur vie est périlleuse, ils prennent des risques sans cesse et leur existence même est menacée.
C’est aussi cette idée de fragilité qui apparaît dans la forme de cette proposition qui évoque des populations en danger dans des ruines après des combats, ces « vestiges » évoquant symboliquement les conséquences de l’influence de l’homme sur l’environnement.
Au delà de l’aspect environnemental et du fait de favoriser la biodiversité, Vol-Tige aborde des enjeux sociétaux universels, telles la migration et la détresse des populations à la surface du globe.
En cela, Vol-Tige est une œuvre éminemment sonore : c’est le silence après le fracas… un silence bientôt habité.
Et plutôt, après un conflit, que d’ériger un mémorial aux formes «immuables, massives et lisses» en hommage aux victimes, dresser un monument déstructuré, fragile et ouvert à tous vents mais… dédié à la vie.