Un court entretien écrit avec Claire Coulanges nous permet d’introduire une série de sujets, en cours et à venir, sur les résidences en lycées agricoles qui fêtent en 2015 leurs dix années d’existence.
Par ailleurs, cette même année 2015 voit le cinquantième anniversaire de l’Éducation SocioCulturelle dans l’enseignement agricole. Voir le site consacré à l’éducation socioculturelle dans les établissements agricoles.
Claire Coulanges est Chargée de mission de l’action culturelle – insertion égalité pour l’enseignement agricole à la DRAAF (Direction Régionale de l’Alimentation de l’Agriculture et de la Forêt.)
Comment êtes-vous impliquée dans la préparation, la mise en place, la coordination et/ou le suivi des résidences artistiques en lycées agricoles ?
Je suis chargée avec Marie laure Bouttier (animatrice du réseau d’action culturelle de l’enseignement agricole en région Centre val de loire «centr’acteur» et enseignante d’éducation socioculturelle au lycée agricole de Tours Fondettes) de coordonner ce dispositif.
Nous mobilisons des subventions auprès de nos partenaires (Conseil Régionale et Drac) et des établissements d’enseignement agricole qui accueillent l’artiste en résidence.
Nous établissons et diffusons avec nos partenaires un appel à candidature pour les 2 résidences annuelles, auprès des structures culturelles.
Nous mettons en place le comité de sélection et de suivi de la résidence.
Nous sommes également les interlocutrices des artistes avant leur arrivée au sein des établissements.
Par convention avec l’établissement d’accueil, les artistes réalisent leur résidence appuyés par des enseignants d’éducation socio-culturel référents. Ceux-ci accompagnent durant 3 mois l’artiste au sein de l’établissement pour permettre son intégration et faciliter ses démarches artistiques.
Quel bilan tirez-vous de cette expérience ?
Nous tirons un bilan très positif de ces 10 années de résidence qui permettent aux jeunes des établissements agricoles de rencontrer des artistes, ainsi que leur univers professionnel, artistique, et d’appréhender leur processus de création.
Ces résidences permettent de faire entrer la culture au coeur même des établissements agricoles et de leur territoire.
L’enseignement agricole conforte au bout de ces 10 années d’expérience d’accueil d’artiste un certain savoir faire grâce notamment à l’investissement des enseignants d’ESC au sein des établissements et de l’appui de nos partenaires la Région et la DRAC.
Quel futur imaginez-vous pour ces résidences ?
Nous souhaitons développer ces résidences et permettre la mise en place d’une troisième résidence portée essentiellement sur la photographie au lycée agricole de Chartres (qui dispose notamment d’une option image) afin de promouvoir cet établissement dans le paysage culturel du département de l’Eure et Loire.
À travers le temps, restez-vous en relation avec les artistes ? Savez-vous si les enseignants, étudiants et/ou personnels administratifs y restent ?
Nous restons en contact avec certains artistes qui nous font part de leurs actualités. Certains continuent de travailler avec d’autres structures par la mise en relation effectuée par l’enseignant référent durant la résidence. D’autres, enfin, vont réaliser d’autres projets artistiques avec d’autres établissements d’enseignement agricole.
Pour ce qui concerne les enseignants, les étudiants ou le personnel, je sais qu’effectivement certains restent en contact. Je ne pense pas que ce soit la majorité. Le temps passant, les contacts se font moins fréquents.
Liens et références :
Le site de la DRAAF Centre Val de Loire
Le site d’information et de promotion des établissements publics d’enseignement agricole