L’exposition consacrée au travail de l’artiste Rémy Jacquier revient sur près de 20 ans d’une pratique où se croisent autant le dessin, l’architecture et la sculpture que la musique, la littérature, la philosophie ou encore les sciences naturelles.
Son œuvre protéiforme est particulièrement habitée par les phénomènes de transcription : schémas d’oreilles internes transposés en instruments ou en maquettes, œuvres littéraires traduites en signes Braille puis en volumes architecturaux… autant de processus de transformations opérant par glissements d’un langage à un autre, d’une forme à une autre. Chaque volume architectural, instrument de musique, dessin ou partition musicale nait ainsi de la mise en place par l’artiste d’un « système ouvert de production », favorisant une forme de dérive ou d’affolement en quête d’un « point d’équilibre entre chaos et cosmos ». Souvent, Rémy Jacquier décline en série ces variations nées de la répétition, comme autant de trajectoires errantes frayées à partir d’une même origine.
Renvoyant autant à l’idée de déplacement et de parcours qu’à celle de rythme, la ligne et le corps s’affirment dès lors comme les éléments fondamentaux d’une démarche marquée à la fois par un aller-retour permanent entre le visible et le sensible – entre optique et haptique – et par une approche performative du dessin. Ni image, ni représentation, celui-ci est envisagé par l’artiste comme la restitution d’une expérience vécue dans l’espace d’une feuille de papier.
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