Ricci Albenda est né en 1966, il vit et travaille à New York.
Dans son travail, Ricci Albenda développe différents types de projets : des interventions in situ qui modifient profondément la perception de l’espace, des sculptures fonctionnant comme des bas-reliefs dont il présenterait à la fois le positif et le négatif des formes, enfin, un travail pictural autour du langage associant étroitement couleurs et lettres.
Ses interventions dans l’espace public ou lieux d’expositions présentent des formes géométriques issues de sa propre imagination, mais qui s’intègre parfaitement au lieu tout en créant un sentiment d’étrangeté chez le spectateur, qui se trouve toujours entre fiction et réalité, dont les processus habituels d’identification sont constamment remis en question.
Ses sculptures peuvent prendre la forme d’objets cellulaires présentés à la fois en creux et en relief, s’inscrivant dans une dualité parfaite, si bien que les rôles du positif et du négatif s’inversent. Les premières réalisations de cette série s’appelaient « Portals to another dimension », ces sculptures avaient la particularité de se fondre complètement dans les murs des lieux qu’elles occupaient.
Récemment, Ricci Albenda a développé une nouvelle série de sculptures intitulées « univers » qui ne sont plus fixées aux murs mais sont en suspension.
L’oeuvre que souhaite réaliser Ricci Albenda à l’Atelier Calder, «Open Univers» appartient à cette série, cette sculpture monumentale – 3m de hauteur et 6 m de
diamètre – s’élèvera au-dessus du sol, ainsi l’artiste surmonte cette opposition entre le négatif et le positif de la forme en permettant au spectateur d’y entrer et d’appréhender l’ensemble du dispositif comme un panorama inversé.
Parallèlement à ce projet, Ricci Albenda poursuivra ses recherches picturales,
notamment autour de la langue française, l’artiste mêle couleurs et mots, à travers un système de colorimétrie où chaque lettre correspond à une couleur, ainsi tous les mots deviennent des motifs colorés uniques.
Ricci Albenda réalise des séries de mots ou de phrases courtes, dont les lettres
apparaissent à première vue de la même couleur, mais une lecture plus attentive y décèle une large palette de nuances.
L’artiste applique sur toutes les lettres des mots un même filtre coloré (par exemple le bleu) à travers duquel la couleur originelle de la lettre transparaît teinté d’une nouvelle nuance, ainsi Ricci Albenda parvient pour chaque série à créer une nouvelle palette.
C’est une façon pour lui de composer sa propre palette, et de s’accommoder de la réalité et du sens qu’il souhaite donner aux phrases et aux mots qu’il choisit d’inscrire.