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Du 28 Avr au 06 Août 2017

Vernissage : 27 Avr

« RÉPARATIONS » Kader Attia

Catégorie :

45 Loiret

Adresse :

88 rue du Colombier, entrée boulevard Rocheplatte 45000 - Orléans

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Réparations est une exposition collective qui met en vis-à-vis des œuvres de Kader Attia (Prix Marcel Duchamp 2016) – Arab Spring, 2014, Indépendance Tchao, 2014, et Mimesis as Resistance, Measure and Control, 2013 – avec des œuvres de la collection du Frac Centre-Val de Loire : Shigeru Ban, Bernd & Hilla Becher, Daniel Buren, John Hejduk, Tadashi Kawamata, Alina Slesinska & Eustachy Kossakowski, Minimaforms & Krysztof Wodiczko, Daniel Libeskind, Miguel Palma, Massinissa Selmani.

Kader Attia procède par collisions entre deux mondes de la réparation : celui de l’Europe et celui des mondes extra-occidentaux. « Réparer, dans les cultures traditionnelles, est un dispositif du visible, d’un renouvellement qui modifie à jamais la forme première de l’objet. Dans le monde occidental moderne, au contraire, réparer est synonyme du retour à l’état initial des choses et de la disparition de la blessure. »

L’exposition est introduite par Ecosystéma de Miguel Palma. Cette installation révèle les tensions entre cycles et recyclages entre l’environnement, l’industrie et l’être humain. Plus loin, Indépendance Tchao de Kader Attia s’annonce comme le rêve inachevé des utopies indépendantistes des années 1960. À la fin du parcours, Arab Spring est une mise en scène d’un réel de l’art devenu destruction.

Entre ces destructions – reconstructions, des îlots séquencent le parcours. La précarité des architectures de Tadashi Kawamata se fond dans l’environnement proche. Celles de Shigeru Ban sont une réponse « fragile » à la fragilité du monde. Les maquettes du projet de Daniel Libeskind mettent au jour le futur possible d’un quartier de Berlin resté en friche suite aux dommages de la guerre. L’Angel Catcher de John Hejduk, 1991, sculpture-prothèse monumentale, tente d’attraper les anges déchus de nos rêves. L’installation 1000 villages, 2015, de Massinissa Selmani est une critique amère du rêve utopique de l’Algérie des années 1970. Les photographies de Bernd & Hilla Becher observent les ruines de la société industrielle tandis que les photomontages d’Alina Slesinska & Eustachy Kossakowski sont une tentative de se détacher de l’idéologie moderniste. Ailleurs dans l’exposition, la « greffe » opérée par Daniel Buren dans le Cour du Palais Royal, à Paris, Les deux plateaux, 1986, intervient comme une scarification venant inverser et déformer l’architecture classique pour en révéler les soubassements.

L’exposition est l’occasion pour le visiteur de participer par son regard et par sa pensée à la réparation du monde que les œuvres de l’art et de l’architecture ne cessent de mettre en évidence.

Artistes et architectes de l’exposition

Kader Attia
Shigeru Ban
Daniel Buren
Bernd & Hilla Becher
John Hejduk
Tadashi Kawamata
Alina Slesinska & Eustachy Kossakowski
Minimaforms & Krzysztof Wodiczko
Daniel Libeskind
Miguel Palma
Massinissa Selmani