Pour la première fois, à Chinon, une exposition d’art brut sera dévoilée au public pendant trois mois grâce à de nombreux prêts de collections publiques et privées : le Musée d’Art Moderne Lille Métropole (LAM de Villeneuve d’Ascq), les Musées du Berry de Bourges, la Fabuloserie (un des premiers hauts-lieux français dédiés à l’art brut) et des collectionneurs privés.L’exposition « Pierre Petit, des temps modernes à l’art brut », nous offre, à travers la présentation d’une vingtaine de bâtiments du «Village de Monplaisir» et de nombreusesœuvres et archives photographiques, la vision d’un singulier, d’un homme qui voyageait à travers le monde et sa société dans une petite cuisine du Berry.L’art brut est un terme créé en 1945 par l’artiste Jean Dubuffet pour désigner des «ouvrages exécutés par des personnes indemnes de culture artistique(…)».Ces singuliers de l’art, ces incognitos sont très souvent ouvriers, paysans, évoluant en milieu rural. Des femmes et des hommes sédentaires qui pour la plupart n’ont jamais franchi les frontières de leur département et la porte d’un musée. Les matériaux qu’ils utilisent sont ceux de la vie quotidienne, objets de récupération, bois, mécanismes, tissu, … sans préoccupation pour le milieu de l’art ou le milieu culturel mais avec pour seule préoccupation l’acte créatif sous leurs propres impulsions, un art spontané.Dès 1945, Jean Dubuffet va à la rencontre de ces marginaux en France et en Suisse.Il collecte, rassemble de nombreux témoignages et des œuvres qui seront ensuite présentées à Paris, dès 1947, dans le Foyer de l’Art Brut, Place Vendôme. Le plus célèbre des ouvrages d’art brut est sans nul doute « le Palais Idéal » du Facteur Cheval édifié de 1879 à 1912 à Hauterives dans la Drôme et classé par André Malraux en 1969 « Monument Historique ».L’art brut a souvent été assimilé à la folie car de nombreux ouvrages ont été réalisés par des malades et des personnes hospitalisées, internées.A ce propos, il faut noter les propos perspicaces de Ferdinand Cheval : « Ce n’est pas parce que j’étais fou que j’ai produit une telle oeuvre, c’est parce que je l’ai produite que l’on m’a déclaré fou. » Trois catégories ressortent : les autodidactes isolés (Emile Ratier, Henri Darger, Le Facteur Cheval, A.C.M, Pierre Petit), les spirites/médiums (Augustin Lesage, Fleury Joseph Crépin), et les pensionnaires d’asiles psychiatriques (Adolf Wölfi, Aloïse Corbaz, AndréRobillard).Pour en savoir plus, téléchargez le dossier de presse en pièce jointeInformations pratiquesLe tarif du musée est de 2€ et non 3€Le tarif de 3€ concerne un billet commun regroupant 3 sites (Carroi-Musée, Chapelle Ste-Radegonde, Collégiale St-Mexme).
AAAR.FR est devenu devenir•art ! Ce site est conservé comme archive mais il n'évoluera plus.
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