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Du 05 Oct au 29 Déc 2019

Vernissage : 04 Oct @ 18h00

Histoires de vies, Pascal Maitre, photoreporter

Catégorie :

36 Indre

Adresse :

Rue de l’Hospice Saint-Roch 36100 - Issoudun

Pascal Maitre est né à Buzançais en 1955.
Photoreporter depuis 1979, il rejoint le groupe Jeune Afrique, puis l’agence Gamma et Odyssey Images dont il est co-fondateur.  Il est actuellement représenté par l’agence Cosmos.
Ses photographies réalisées dans une quarantaine de pays abordent aussi bien le quotidien des populations à travers leurs traditions que les aspects politiques et les conflits. L’exposition présente 125 photographies réparties en quatre thématiques : Afriques, Afrique-Eléctricité, Environnement, Afghanistan.

Tchad, 2006
Noyés dans le désert de sable, des cavaliers se rassemblent pour une course à Abéché, dans l’est du Tchad, près de la frontière avec le Darfour. Il y a mille ans, d’autres cavaliers apportèrent l’Islam et la culture arabe dans ces terres arides qui longent le Sahara. Les vents de sable sont de plus en plus fréquents dans le sahel. Tirage 75 x 110 cm.
Pascal Maitre / MYOP

Commissaires d’exposition

– Pascal Maitre, photoreporter
– Patrice Moreau, conservateur, Musée de l’Hospice Saint-Roch, Issoudun

Publication

Catalogue de l’exposition “Pascal Maitre, Histoires de vies”
Avec les textes de Pascal Maitre, Romuald Hazoumé, Jean Rolin, ainsi qu’un entretien de Yannick Le Guillanton avec Pascal Maitre.
Reproduction de toutes les photographies de l’exposition.
Format 21 x 29,7 cm – 136 pages
Editions Musée de l’Hospice Saint-Roch, Issoudun
Prix : 20 euros

Bénin, 2017, Kokahoue
Faute d’électricité, chaque soir au pied d’un grand manguier, se tient un marché éclairé à la lampe à pétrole.
Tirage : 120 x 180 cm
Pascal Maitre / MYOP

Extraits du catalogue

Texte de Romuald Hazoumè, Artiste Plasticien Béninois.

Un tableau de Maître
Il y a quelques années après une exposition à Istanbul, une journaliste de Géo Magazine m’a parlé d’un photographe qui viendrait en Afrique pour me suivre dans mon quotidien à Porto-Novo où je vis et travaille.
C’est ainsi que j’ai entendu parler de Pascal Maitre pour la première fois.
Rendez–vous était donc pris au Bénin.
En sa compagnie, à son contact, j’ai reçu une des meilleures leçons de photographie.
J’ai compris que ce n’est pas la technique qui compte, c’est la volonté de raconter une histoire, c’est le point de vue, c’est l’engagement, qui font de la photo une œuvre et aussi une preuve.
Quand je regarde les images de Pascal, je comprends que c’est son secret.
Il ne prend pas des photos, il regarde l’Afrique et les Africains à hauteur d’homme.
Pas l’Afrique d’ailleurs, les Afriques.
Celle des guerres évidemment, malheureusement.
Il va dans les zones de conflits car il est concerné par ce qui se passe chez nous, en dépit des dangers et du risque qu’il prend.
Mais il ne photographie pas la guerre, il photographie un continent en guerre.
Et en trouvant l’innocence, la beauté, l’humanité dans ce qu’il y a de plus cruel, laid et inhumain, il dénonce avec encore plus de force nos errements et notre folie. (…)

Niger, 2007 Camions de migrants dans le désert du Ténéré. Des milliers de voyageurs clandestins, partis en majorité du Nigeria, du Niger et du Ghana, cherchent du travail en Libye ou dans les pays de l’Union Européenne. Avec le réchauffement climatique et l’accélération de la désertification, le nombre de migrants ne fait qu’augmenter. Tirage : 100 x 135 cm. Pascal Maitre / MYOP.

 

Entretiens de Gilles La Hire avec Pascal Maitre

Vous avez très tôt privilégié la couleur et les sujets colorés. Est-ce un choix esthétique ou un impératif dicté par la presse qui vous emploie ?

La couleur, c’est pour moi un choix évident, je vois en couleur, la couleur m’émeut et me touche. Je suis d’abord fasciné par la peinture, Matisse, Modigliani, Manet, Van Gogh et Gauguin.
Il y a aussi des maîtres en photographie, Ernst Haas, Bruno Barbey, Harry Gruyaert, Alex Webb, Gregory Pinkhassov, mais le photographe qui, à mon avis, a le plus abouti en couleur reste William Albert Allard, qui est en même temps un humaniste et
sa profondeur me touche.

Votre fidélité aux régions du monde et celle que vous entretenez avec de grands titres comme Géo ou National Geographic comptent-elles dans votre manière de travailler ? En d’autres termes qu’attendent les rédactions du spécialiste de l’Afrique ou de l’Afghanistan que vous êtes ?

D’un spécialiste de régions du monde compliquées à travailler comme l’Afrique ou l’Afghanistan les rédactions attendent une expérience, un savoir faire, une connaissance du terrain, des contacts qui sont les clefs de tous les reportages.
L’avantage de connaître des gens sur place c’est que vous êtes en amont des choses.
Seul, on n’accède qu’au pas de la porte. Quand on connaît, on commence à être totalement impliqué dans ce qu’on fait en termes de reportage.
L’inconvénient, c’est que la fraîcheur peut disparaître, au bout d’un moment on ne voit plus rien, il faut savoir changer de territoire, c’est aussi une question d’honnêteté vis-à-vis de la presse qui vous emploie. (…)

Infos pratiques

Horaires d'ouverture

En septembre
Lundi/mardi : 14h-18h
Mercredi à dimanche : 10h-12h/14h-18h

Octobre à décembre
Mercredi au dimanche : 10h-12h/14h-18h

(Fermetures lundi-mardi / 1er et 11 novembre – du 24 au 26 décembre)