Markus Lüpertz, l’un des principaux artistes du néo-expressionnisme allemand avec Georg Baselitz et Jörg Immendorff, déploie son œuvre entre le musée des Beaux-Arts, les rues de la ville et le parc Pasteur.

120 peintures, dessins, sculptures et sculptures monumentales invitent le public à plonger dans l’univers de l’artiste, dans lequel les œuvres s’engendrent et se répondent, construisant un paradis perdu que Lüpertz ramène à la vie.

Faiseur de dieux et de héros qui évolueront durant six mois dans l’espace public et habitent les salles du musée des Beaux-Arts, il est plus que jamais « un artiste contemporain qui veut un futur pour ses œuvres et le trouve en réfléchissant au passé », comme le définit l’historien de l’art Eric Darragon.
Comme échappés des tableaux, les personnages distilleront une réflexion sur l’idéal, dans laquelle peinture, sculpture et poésie sont intimement liées.

Une exposition, trois sites

Le Musée des Beaux-Arts expose à travers 100 peintures, dessins et petites sculptures la fabrique de l’œuvre onirique de Markus Lüpertz.
Transformant la matière en mythe pictural, l’œuvre de Lüpertz puise dans le passé la sève d’une peinture moderne à la puissance créatrice affirmée.
La salle d’exposition et les cabinets d’arts graphiques du Musée des Beaux-Arts accueilleront l’artiste durant les six mois de l’exposition, dans une confrontation aux sources de l’histoire de l’art.

L’Hôtel Cabu – musée d’Histoire et d’Archéologie présente dans ses deux cours les sculptures aux résurgences antiques, comme des artefacts de la forme essentielle.

Les sites extérieurs de la ville deviendront le terrain d’un dialogue des sculptures monumentales de Markus Lüpertz avec Orléans. Onze sculptures seront réunies pour la première fois, comme autant de dieux et héros échappés des tableaux du peintre pour aller hors des murs du musée à la rencontre du public.

Markus Lüpertz

Markus Lüpertz (né en 1941 à Libérec, Tchéquie) travaille entre Berlin, Karlsruhe et Düsseldorf et il est l’un des artistes les plus influents de l’Allemagne d’après-guerre. Il étudie à Krefeld et Düsseldorf avant de débuter dans les années 1960 à la Galerie Grossgörschen 35 dont il est l’un des cofondateurs à Berlin, puis à la Galerie Michael Werner, avec la série des Dithyrambes et ses manifestes L’Art qui dérange, manifeste dithyrambique et La Grâce du xxe siècle est rendue visible par mes Dithyrambes. Il reçoit en 1970 le Prix de la Villa Romana, en 1971 le Prix des critiques allemands et commence à enseigner à l’Académie des Beaux-Arts de Karlsruhe en 1974.

Son travail d’après les maîtres naît dans les années 1980, en même temps que sa première sculpture, Berger, qui ouvre la voie à une intense production de sculptures monumentales prolongeant ses réflexions picturales. Ses œuvres les plus récentes sont nourries de références arcadiennes tirées de l’Antiquité, de l’Italie de la Renaissance ou du Grand Siècle, que l’artiste fait renaître dans une « peinture-peinture » transmettant son goût de la matière, des formes et sa puissance créatrice.

à partir de 1986 il devient professeur à l’Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf et il en est nommé recteur en 1988, poste qu’il occupera pendant plus de 20 ans.
Il est l’auteur de plusieurs volumes de poésie et travaille régulièrement en Allemagne et à l’international pour le théâtre et l’opéra.

L’œuvre de Markus Lüpertz a connu plusieurs grandes expositions et rétrospectives, notamment à Paris en 2015 et au Haus der Kunst à Munich en 2019. Actuellement Markus Lüpertz investit le Moscow Museum of Modern Art (MMOFA) jusqu’en avril 2022.

L’exposition d’Orléans est la première à penser l’œuvre de Lüpertz dans un prolongement hors les murs des œuvres présentées dans l’exposition du musée des Beaux-Arts. L’exposition est réalisée grâce aux prêts exceptionnels de la Galerie Michael Werner.