L’exposition regroupe plus de quarante œuvres et projets d’architecture expérimentale sous la forme de maquettes, de dessins, de collages, de films. Elle propose un parcours dans l’imaginaire architectural et urbain contemporain, et montre comment certain·es artistes et architectes se saisissent du modèle de la tour d’architecture pour repenser voire critiquer radicalement l’habitat et la ville modernes.

Apparue en force aux États-Unis à la fin du XIXe siècle, la tour rejoue le mythe de Babel : elle s’élance avec arrogance vers le ciel comme Icare tentait d’atteindre le soleil. Chacune entend créer un monde nouveau, plus haut et plus idéal encore que les autres tours.

Dès les années 1950, de nombreux·ses artistes et architectes critiquent le paysage de solitudes qui constitue désormais le profil de toute ville, et semble isoler et écraser celle ou celui qui l’habite.

Si elle demeure aujourd’hui encore le symbole de la modernité, du narcissisme et du pouvoir, la tour est néanmoins l’objet de nombreuses recherches par des architectes qui s’en emparent à nouveaux frais pour expérimenter des techniques innovantes de construction et des modalités d’habiter alternatives.

Portée par la Ville d’Azay-le-Rideau et conçue par le Fonds régional d’art contemporain de la région Centre-Val de Loire, cette exposition constitue la préface de la deuxième édition de la Biennale d’Architecture. Cette dernière, intitulée « Nos années de solitude », se déroulera du 11 octobre 2019 au 19 janvier 2020 aux Turbulences – Frac Centre-Val de Loire (Orléans) ainsi que dans plusieurs lieux de la Métropole d’Orléans et de la région.

Collection :
ACTAR Arquitectura, Architecture Principe, Pol Bury, DOGMA, David Georges Emmerich, Thom Faulders, Didier Fiúza Faustino, Klaus Gartler & Helmut Rieder, Michael Graves, James Guitet, Bernhard Hafner, Angela Hareiter, Haus-Rucker-Co, Pascal Häusermann, František Lesák, New-Territories, Manfredi Nicoletti, OMA, Martin Pinchis, Klaus Pinter, Arthur Quarmby, Madelon Vriesendorp