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23 Avr 2019 de 18h00 à 20h00

Les représentations audiovisuelles de l’histoire coloniale française (1895-2018)

Catégorie :

37 Indre-et-Loire

Séminaire de méthode – Delphine Robic-Diaz

Adresse :

3 rue des Tanneurs (bureau 317) 37000 - Tours

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Pour la quatrième séance du séminaire « Cultures visuelles », nous aurons le plaisir d’accueillir Delphine Robic-Diaz, Maitresse de Conférences en Etudes cinématographiques et audiovisuelles (Tours/InTRu) pour une séance portant sur « Les représentations audiovisuelles de l’histoire coloniale française (1895-2018) » le 23 avril 2019 de 18h à 20h en salle MAME.

Spécialiste des représentations filmiques coloniales et postcoloniales, elle a notamment publié La Guerre d’Indochine dans le cinéma français. Images d’un trou de mémoire (Presses Universitaires de Rennes, 2015, préface posthume de Pierre Schoendoerffer). Commissaire de l’exposition Indochine, des territoires et des hommes (Musée de l’Armée, Hôtel des Invalides, octobre 2013-janvier 2014), elle également été historienne référente « Indochine » de la fresque multimédia « Indépendance(s) » éditée par l’Institut National de l’Audiovisuel. Depuis 2018, elle co-organise avec Anne Castaing (CNRS) et Benjamin Joinau (Université Hong-Ik, Séoul), le séminaire « Les partitions territoriales : imaginaires et représentations » à l’EHESS.
Fragment de l’affiche du film Indochine de Régis Wargnier (1992)
Les représentations audiovisuelles de l’histoire coloniale française (1895-2018)

Le cinéma a rapidement contribué à nourrir l’imaginaire collectif national sur les colonies : dans un premier temps, dès la fin du XIXème siècle, grâce à des vues exotiques à caractère documentaire rapportées d’Outremer par les opérateurs Lumière, puis en adaptant de grands succès littéraires comme L’Atlantide de Pierre Benoit (1919, porté pour la première fois à l’écran dès 1921 par Jacques Feyder).

Le succès du cinéma colonial est incontestable dans les années 1920-1930 au cours desquelles plusieurs centaines de projets sont produits en versions muettes puis sonores. Il faut attendre les guerres de décolonisation et les indépendances des années 1950-1960 pour que le genre disparaisse des écrans, très vite remplacé par un ersatz plus tolérable idéologiquement : le cinéma postcolonial, catégorie composite (du film de guerre au mélodrame en passant par le thriller), inclassable génériquement, prise en tenailles entre des enjeux socio-politiques anticoloniaux et des tentations romanesques néocoloniales.

Nous interrogerons ici l’évolution des représentations audiovisuelles de l’histoire coloniale française de 1895 à nos jours, des discours de propagande coloniale du début du XXe siècle aux intrigues mortifères et repentantes contemporaines en passant par l’émergence d’une nouvelle génération de cinéastes porteurs d’une identité culturelle hybride puisque descendants des anciens colonisés.

 

Infos pratiques

Tarifs

Entrée libre