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Du 03 au 25 Oct 2014

Vernissage : 02 Oct @ 16h00

Les corps du tissu

Catégorie :

18 Cher

Pierrette BLOCH, Christelle FAMILIARI, Marie-Ange GUILLEMINOT, Werner J. HANNAPEL, Walter PFEIFFER, Bernard PLOSSU et Joan SOULIMANT.

Organisé par :

La Box

Adresse :

rue Édouard-Branly 18006 - Bourges

Commissariat de Vincent Dalbera, Lucie Gadiou et Pauline Martinez Le Ninan, d’après une sélection des étudiants de l’Ensa de Bourges inscrits au séminaire En suivant les fils et les plis (2013-2014) dirigé par Antonio Guzmán

Exposition réalisée d’après une sélection initiale de Meije Babouin, Ivy Christodoulou, Gaëlle Collet, Vincent Dalbera, Pauline Duchez, Lucie Gadiou, Yoko Iinuma, Débora Incorvaïa, Pauline Martinez Le Ninan, Manon Mangin, Marine Tellier, Hye-Jeong Oh, Justine Rousset, et Sofia Sefraoui

Œuvres provenant du Centre national des arts plastiques (Fonds national d’art contemporain), du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne – Centre de création industrielle et de la galerie Karsten Greve, Paris

Le projet
Cette exposition organisée par des étudiants intervient dans le cadre d’un séminaire autour du textile intitulé : « En suivant les fils et les plis » dirigé par Antonio Guzmán.
Le séminaire a pour objectif d’élargir les connaissances des étudiants sur la matière du textile dans l’art contemporain, en remontant son histoire et en s’attardant sur des travaux d’artistes qui ont utilisé et qui utilisent encore ce matériau.
Des visites d’expositions sur ce thème ont ainsi eu lieu et sont venues enrichir ces connaissances par un rapport direct aux œuvres (entre autres, l’exposition Décorum, tapis et tapisseries d’artistes et celle d’Azzedine Alaïa au Musée d’art moderne de la ville de Paris, ainsi que Le Hall de Dewar et Gicquel au Centre Pompidou).
Les étudiants ont également suivi de très près la préparation de l’exposition Démulti[plier] : Les séances de prises de vues de Gaëtan Gatian de Clérambault, Maroc, 1918-1919 (à La Box du 5 au 28 mai 2014) mettant en exergue la photographie, l’étoffe, l’habit et le drapé.

Parallèlement au séminaire, un atelier de pratique plastique autour du métier à tisser a été mené à l’Ensa.
Il s’agissait de redécouvrir les bases d’un savoir-faire qui eut son âge d’or dans l’école. Vestiges de cette période, des métiers à tisser démontés étaient stockés dans les greniers. Deux d’entre eux ont ainsi été dressés, un métier de haute lice et un métier de basse lice. À travers ce geste pédagogique, les étudiants ont réinterrogé ces techniques.
Orientées par ces expériences, les œuvres ont été sélectionnées selon plusieurs critères : d’une part, les pièces sont majoritairement issues d’une collection publique.
Cette sélection est motivée par le rapport au textile, tant dans la matière que dans l’évocation, dans l’imaginaire qu’il développe.
D’autre part, le corps est le fil conducteur, il unit les pièces et apparaît au cœur de l’exposition. Pour ne pas cloisonner la notion de textile à sa seule matière, la sélection s’est ouverte à l’interprétation d’autres médiums, tels la photographie, la performance et la sculpture.

L’exposition
L’exposition porte sur une sélection d’œuvres originales de huit artistes contemporains et découle de la conjugaison de plusieurs facteurs : le sujet thématique poursuivi par un commissariat collectif d’étudiants, une lecture du fond du CNAP et les contraintes de la réalité spatiale de la galerie de La Box.
Partant d’une consultation de la collection, qui fut un champ d’étude envisagé en fonction de la typologie des œuvres et des informations sur les artistes, chaque étudiant a proposé des œuvres très hétéroclites en lien avec le séminaire.
Le titre provient de la détermination de deux principes, le corps et le tissu. Le tissu est traité aussi bien comme métaphore que matériau. Le corps y est évoqué autant qu’il y est absent. D’autres médiums renvoient à l’hétérogénéité de l’exposition. Les œuvres se trament sur une existence imaginaire du tissu, porté ou manipulé par le corps.
Elles sont introduites dès la première salle avec la photographie Netherlands de Werner J. Hannappel qui agit d’abord comme une résonance formelle et naturelle, une liberté créatrice stratifiant les espaces et laissant apparaître l’écume de mer comme une étoffe.
Au fil de l’exposition, les œuvres tissent un récit évoluant entre le textile et le corps. Certaines pensent et dissimulent le corps par un jeu de confrontation avec le spectateur, telle les pièces de Christelle Familiari et Marie-Ange Guilleminot, cherchant raffinement tactile et visuel. D’autres développent un espace à vivre dans le quotidien des maisons ou des lieux publics, par exemple sous forme de tentures et de broderie qui camouflent des regards dans une atmosphère séduisante et poétique, et que nous observons comme une architecture corporelle.

Les photographies renvoient à un autre mode de perception, où nous pouvons interpréter les paysages comme des fragments d’étoffes, des contours d’un drapé sur un corps, ou à l’inverse imaginer le tissu comme étendue spatiale.
Un autre principe se crée par la conjugaison des deux premiers : l’habit glissant vers l’habitat, du fait que le tissu est aussi bien porté comme une architecture ou perçu comme un espace et l’habit perçu tel un organe ou une enveloppe corporelle.

Informations pratiques :
ouvert du mardi au samedi de 14h à 18h
fermé dimanches et jours fériés

Avec le soutien du Centre national des arts plastiques, du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne – Centre de création industrielle, de la galerie Karsten Greve, Paris, du Ministère de la Culture et de la Communication, de la Direction régionale des affaires culturelles du Centre, du Conseil régional du Centre et de la Communauté d’agglomération Bourges Plus.