En 1937, à l’Exposition Internationale des Arts et Techniques dans la Vie Moderne de Paris, l’éclairage des musées et plus précisément la mise en lumière des œuvres présentées au public constituait un aspect important de la classe III du groupe I consacrée aux « Musées et Expositions ». La section « Muséographie » revenait alors sur la question de la mise en valeur des éléments exposés, un aspect déjà souligné quelques années plus tôt par Louis Hautecœur dans son rapport préparatoire à la Conférence de l’Office international des musées qui se tenait à Madrid en 1934. En pointant les problèmes d’éclairage qui devaient être résolus en fonction des ambitions historiques, scientifiques ou artistiques de chaque présentation, les responsables de cette section prenaient pleinement conscience des pouvoirs de la lumière artificielle électrique au service d’une expographie maîtrisée.
Les efforts déployés depuis la fin des années vingt pour éclairer les façades monumentales n’étaient pas totalement étrangers à cette problématique de la présentation des œuvres comme en témoignait d’ailleurs le projet de Tour de France de la Lumière chargé de faire rayonner l’Exposition bien au-delà de son enceinte parisienne. Des maquettes exposées dans le pavillon de la classe III jusqu’aux monuments d’Afrique du Nord, la lumière électrique propose une réinterprétation de la réalité diurne en accusant des formes, en révélant des détails et en installant des ambiances qui surgissent d’une matière devenue parfois incandescente. À l’échelle du territoire ou du musée, ces expériences marquantes constituent l’aboutissement de recherches, de tentatives et de débats qui seront rappelés à l’occasion de cette communication.
Eric Monin
Architecte DPLG, Maître-assistant titulaire HDR
Ecole nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille
La conférence aura lieu en salle 228