De 1988 à 2011, la Galerie Besson de Londres a exposé le travail de nombreux artistes céramistes internationaux. Nous avons le plaisir de recevoir Anita Besson pour l’exposition à La Borne de quatre d’entre eux :
Anne Fløche
Le travail d’Anne Fløche possède une qualité de mouvement remarquable. Ses œuvres, qui sont pour la plupart des grands plats, des bols et des bouteilles, sont joliment dessinées d’une main librement expressive, qui se révèle dans sa façon audacieuse de dessiner d’un pinceau léger, les formes et les textures de ses glaçures. Ces pigments qui serpentent, et les motifs abstraits lyriques, comme des échassiers, des poissons et des arbres en fleurs, servent à enrichir la nature poétique de ses œuvres, et révèlent un regard sensible et légèrement comique sur les formes naturelles et la faune. Elle est inspirée par l’orient, mais ses objets font preuve d’une relation avec l’histoire céramique de l’Europe du nord, la méditerranée, la Turquie et le Maroc. Il en résulte un travail très personnel : des céramiques aux images flottantes, évocations désinvoltes d’un moment et d’un lieu.
Rodney Lawrence
Rodney Lawrence a étudié la céramique à la « Harrow School of Art » en Angleterre, où il a été l’élève de David Leach. En 1976, il installe son atelier en partenariat avec Elizabeth Raeburn, dans une ancienne chapelle au Somerset. Il travaille le grès de basse température, et produit des œuvres tournées ou modelées avec des couleurs et des textures qui varient, souvent inspirées de la technique du « sgrafitti ».
Il a beaucoup exposé, et ses œuvres se trouvent dans les musées, ainsi que dans des collections privées en Angleterre et à l’étranger.
Elizabeth Raeburn
Après avoir exercé dans les métiers de la musique, de l’édition et de l’éducation, Elizabeth Raeburn a commencé à partir de 1973 une formation à plein temps dans la céramique contemporaine à la “Harrow School of Art” de Londres. Pendant cette période elle a passé un moment bref, mais important en tant qu’étudiante de production dans l’atelier de David Leach. En 1975 elle s’est installée dans le Somerset pour créer avec Rodney Lawrence un atelier de céramique, et depuis 1981 elle s’est concentrée sur un travail de céramique Raku fait à la main.
Le travail d’Elizabeth est listé dans le ‘Select Index’ du British Craft Council et se trouve dans plusieurs collections de céramiques privées et publiques partout dans le monde. Ses œuvres ont été exposées en solo à l’Oxford Gallery, à la « Galerie für Keramik und Kalligraphie » de Hambourg, et à la « Dan Klein Gallery » à Londres. En 1992 et 1993 elle a gagné deux prix lors d’une exposition au Musée National de l’Histoire à Taipei, où les deux œuvres ont été acquises par le musée. En 1997 et 1998 ses œuvres étaient exposés chez Sotheby lors de leur exposition d’arts décoratifs contemporains, et elle a reçu en même temps une commande de l’Université de Harvard aux Etats-Unis au moment d’une présentation pour le lancement du livre « The Quest for Longitude » (La quête de la longitude).
En 2003, elle fait partie du groupe de 4 anciens étudiants dont le travail figurait dans l’exposition rétrospective de David Leach, qui a fait le tour du Royaume-Uni en 2003-2004.
Hans Vangsø
Hans Vangsø habite et travaille à Knebel, près d’Århus au Danemark dans une région renommée pour son importante tradition de céramiques. Il crée des pots audacieux cuits au bois, souvent des vases carrés et des grandes jarres. Ses œuvres ont été exposées partout au Danemark et en Europe. En 2002 il a été l’un des artistes choisis pour faire partie de l’exposition itinérante majeure «Depuis les fours du Danemark» qui voyageait entre New York, Berlin et Paris.
Vangsø a fait ses études à l’Académie des Beaux-Arts de Jutland au Danemark entre 1972 et 1976, sous la houlette du professeur Gutte Eriksen (1918 – 2008). Ils sont restés des amis proches, et il a continué de l’assister dans la construction et la cuisson de ses œuvres qu’elle créait jusqu’à l’âge de quatre-vingt ans. En 2004 elle décrivait son admiration pour le travail récent de Hans:
Le compositeur Stravinski avait coutume de dire «l’art qui n’est pas basé sur la tradition est une simple imitation». Je suis persuadée que Hans montre qu’il est conscient de la vérité de ces mots dans son travail, il a réalisé beaucoup de travail pour atteindre cette connaissance. Il a étudié des gros pots anonymes qu’il a trouvé lorsqu’il voyageait partout dans le monde, et ces études lui ont permis de se réaliser.
Je suis ravie de témoigner la force dans ses formes. J’aime beaucoup regarder les fonds de ses pots.
Il me plait beaucoup de constater l’audace démontré dans la cuisson de ses pots.
Et il m’est très agréable d’observer un élément complètement inattendu dans ses pots.