Peintre d’origine suisse, Gérard Schneider (1896 -1986) est sans doute l’un des plus grands maîtres de l’abstraction lyrique, mouvement de l’art abstrait qui triomphe dès la fin de la seconde guerre mondiale.
Il participe à l’histoire de l’art du 20e siècle aux côtés d’artistes français comme Debré, Estève, Manessier, Mathieu, Soulages, les Russes Poliakoff et de Staël, l’Allemand Hartung, l’Américain Jenkins, la Portugaise Vieira da Silva ou le Chinois Zao Wou-Ki.
Après sa formation et son installation à Paris et jusqu’à la veille de la guerre 1939-1945, il perfectionne sa connaissance de la peinture, restaure des tableaux anciens et compose ses premières oeuvres abstraites. Il se livre aussi à la musique, son autre passion. Les années de l’après-guerre sont un tournant décisif : il s’affirme comme un peintre abstrait.
En 1947, Schneider expose pour la première fois avec Hans Hartung et Pierre Soulages au Salon des Surindépendants. Après avoir expérimenté de multiples techniques, il atteint une expression gestuelle, où formes, signes et couleurs éclatent avec force, émotion, passion, dans un romantisme moderne, où dominent l’instantanéité et la véhémence.
Dans les années 50, l’artiste est reconnu comme un des peintres les plus importants, à l’étranger, aux États-Unis et plus tardivement en France, à travers de multiples expositions qui consacrent l’originalité de sa création.
Un parcours d’une cinquantaine d’oeuvres, peintures et dessins, provenant de son atelier, retrace l’évolution de son langage abstrait, depuis ses premières recherches jusqu’à l’aboutissement de son oeuvre.