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Du 05 Oct 2019 au 30 Août 2020

FIGURE[S]

Catégorie :

45 Loiret

SAISON #4 — 2019/2020 /AVEC MARTINE ABALLÉA, OUASSILA ARRAS, ÉRIC BAUDART, CAMILLE BESSON ,MINIA BIABIANY, ALAIN BIET, LUDOVIC CHEMARIN©, NIKOLAUS GANSTERER ,CÉCILE LE TALEC, BENOÎT MAIRE ,LUCY + JORGE ORTA, RAPHAËL ROSSI, BERNHARD RÜDIGER ,RYBN, KLAUS-PETER SPEIDEL, MAXIME TESTU, VICTOR VAYSSE ,ANNE-CHARLOTTE YVER.

Adresse :

234 rue des Ponts 45200 - Amilly

Entre figure(s), figuration(s) et défiguration(s), depuis les figures d’artistes jusqu’aux figures architecturales (des espaces d’exposition mais encore des dispositifs scénographiques), la quatrième saison des Tanneries offre une grande diversité de propositions et d’expérimentations qui reposent sur des intentions, des esthétiques, des médiums et des matériaux tout aussi variés.

Cette diversité se trouve structurée par des jeux d’échos, de correspondances, de rapprochements, de similitudes qui tissent des liens formels ou conceptuels entre les figures (re)présentées, formant ainsi un vaste motif – une toile traversée de fils rouge et d’Ariane – dans lequel le spectateur est invité à suivre le chemin des lucioles.

Tout au long de l’année, il pourra aller à la rencontre de figures de l’art reconnues comme émergentes qui présentent autant de personnes, de personnalités, de personnages et même de persona différentes.

Autant de figures d’artiste que d’identités, de pensées et d’imaginaires singuliers, duals ou collectifs, qui laissent place à une multitude de formes, qui sont, à vrai dire, une autre typologie de figures.
Émergent de ces formes artistiques des fictions qui deviennent réalités et en proviennent des réalités qui se changent en fictions à la faveur d’expérimentations, de métamorphoses et d’anamorphoses ; d’apparitions, de disparitions et de réapparitions.

Figure[s], qui met l’accent sur des formes d’arts contextuels, fait aussi la part belle aux œuvres inédites, créées in situ, ainsi qu’à des œuvres réactivées, remaniées ou recontextualisées pour l’occasion, en lien avec la spécificité des lieux, multipliant ainsi les chances de faire émerger de nouvelles figures de l’art, de créer les conditions de nouveaux possibles, tout en interrogeant continuellement les statuts de l’artiste et du dispositif de l’œuvre, entre visions et perceptions, narrations et absorptions.

Des fissures au figures, du désenchantement au réenchantement, de la fragilité à la résistance, de l’invisible au visible, les figures de l’art qui sont convoquées et qui émergeront au cours de cette quatrième saison forment un cheminement jalonné d’histoires et de strates, de géographies et de territoires aux frontières mouvantes, de géologies et de matériaux où se mêlent prétextes, textes et hypertextes et où se construisent des systèmes d’énonciation singuliers dans lesquels les cartes entre créateurs, regardeurs et regardés sont rebattues à l’aune d’un principe fondamental d’incertitude qui fait la part belle à une expérience sensible et subjective des œuvres, s’appuyant sur une appréhension de l’art comme phénomène.

Il y a donc mille et une Figure[s] comme il y a de nuits, d’histoires et de visages (figura en italien), autant de facettes et de fragments démultipliés qui n’en forment plus qu’un, à la faveur d’une vibration constante du regard comme de l’œuvre, son objet.

 

Alors qu’il fête en septembre 2019 ses trois ans d’existence, le centre d’art contemporain Les Tanneries amorce l’écriture d’une nouvelle saga, d’un nouveau cycle de programmation, marqué, plus que jamais, par des interrelations multiples, garantes d’une vision d’ensemble et d’une cohérence propre à l’identité du centre, à la figure qu’il prend et qu’on lui prête au fil des ans.
Pour cela, cette figure de l’art contemporain « en-train-de-se-faire » travaille à en convoquer de singulières qui le façonnent à leur tour dans un échange bienveillant. La programmation de Figure[s], composée en six volets, se donne pour objectif d’interroger ces dernières sous toutes leurs formes afin d’en souligner la pluralité et la polymorphie mouvante, de tenter d’en saisir les contours jusqu’à l’insaisissable, comme l’on cartographie un territoire encore partiellement inconnu à la lumière tantôt vive, tantôt évanescente des lucioles.

Au cours d’un premier volet qui s’étendra du 5 octobre 2019 au 5 janvier 2020, Les Tanneries
inviteront le spectateur à voyager dans les univers de Ludovic Chemarin© (entité créée en 2011), d’Éric Baudart (né en 1972 à Saint-Cloud, vit et travaille à Paris) et d’Alain Biet (né en 1959 à Montrichard, vit et travaille à Blois) dans le cadre de trois expositions monographiques qui investissent respectivement la Grande Halle, puis la Galerie Haute, la Verrière & le Hall et enfin la Petite Galerie.
Chacune à leur manière, à travers des esthétiques et des dispositifs variés, ces trois expositions interrogent les processus de construction et de contextualisation des œuvres et des artistes comme autant de figures qui constituent l’objet de la démarche artistique.

Soulignant la spécificité et la diversité des figures architecturales propres aux Tanneries et la place centrale qu’elles accordent au geste en train de se faire, elles seront accompagnées d’une entreprise de renouvellement du Parc de sculptures – lieu vagabond et hors-les-murs qui circonscrit l’enceinte du centre – avec l’apparition fin octobre d’une version revisitée et adaptée de Folies Mélodiques, œuvre sonore – figure impalpable – bercée de monumentalité et de légèreté réalisée par Cécile Le Talec (née en 1962 à Paris, vit et travaille entre la région Centre et Paris).

Le 11 janvier 2020, le centre d’art inaugurera un deuxième volet de propositions au cours duquel seront présentés les travaux d’Anne-Charlotte Yver (née en 1987 à Saint-Mandé, vit et travaille à Paris), dans la Grande Halle, et des membres du Marquis (atelier créé en 2017 – Raphaël Rossi, Camille Besson, Victor Vaysse et Maxime Testu), dans la Petite Galerie.
Qu’elles soient individuelles ou teintées d’une forme de travail collaboratif, les figures d’artiste convoquées ici font la part belle à la création in situ à travers laquelle émanent des réflexions et des formes graphiques et architecturales singulières.

RYBN.org
The Great Offshore
Vue d’exposition, The Great
Offshore — Détail: brevet de
la Curta, Espace multimedia
Gantner, Bourogne, 2018.
Photo : Wilfried Bartoli.

 

Le 1er février 2020, un troisième volet s’ouvrira sur les interventions de RYBN (collectif créé en 2000) et d’Ouassila Arras (née en 1993 à Juvisy-sur-Orge, vit et travaille à Paris), respectivement dans la Galerie Haute et la Verrière.

Ce troisième volet de la programmation verra aussi Ludovic Chemarin© prolonger sa présence aux Tanneries en investissant leur espace d’accueil qui sera agrémenté, pour l’occasion, en jardin d’hiver (Damien & P. Nicolas).

Des géographies sous-jacentes cartographiées au gré de l’investigation multiforme des mouvements d’économies occultes par RYBN aux territoires hybridés par ceux des populations migrantes transfigurés dans les installations stratifiées d’Ouassila Arras, en passant par les espaces interstitiels parodiés de Ludovic Chemarin©, ce troisième volet met en lumière le développement de processus d’immersion, d’émergence et de résurgences à l’aune de cheminements actuels, virtuels et mémoriels à travers lesquels se croisent réalités et fictions.

 

Nikolaus Gansterer
Translecture in Minor Gestures
2016
Photographie
Impression pigmentaire sur
papier Fine Art
40 x 60 cm
Photo et courtesy Galleria
Marie-Laure Fleisch.

 

Le quatrième volet prendra acte dès le 4 avril 2020 avec l’inauguration des expositions monographiques de Martine Aballéa (née en 1950 à New York, vit et travaille à Paris) dans la Grande Halle et de Minia Biabiany (née en 1988 en Guadeloupe, vit et travaille entre Paris et Mexico) dans la Petite Galerie, accompagnées de l’exposition collective Figures de pensées proposée par le commissaire invité Klaus Speidel (docteur en philosophie de l’art, artiste et théoricien) qui présentera les œuvres de Nikolaus Gansterer (né en 1974 à Vienne où il vit et travaille) sur l’ensemble de la Galerie Haute, de la Verrière et du Hall.

Des rêves d’éternité contenus dans les flacons réagencés et réinventés par Martine Aballéa, sur fond d’absences et d’histoires passées ou fantasmées, aux pérégrinations filaires de Minia Biabiany muées en constellations encore indéfinies, en passant par les doubles questionnements de la narration par l’image de Klaus Speidel et Nikolaus Gansterer, le printemps des Tanneries sera marqué par la mise en relation de petites et grandes histoires, à la fois cycliques et linéaires, passées et projetées, décomposées et recomposées, ou encore en train de se faire.

 

Bernhard Rüdiger
Petrolius (locus desertus)
2006
Sculpture, Acier, inox, fonte, 870 x 650 x 570 cm
Vue d’installation, La Collection IAC dans Le Partage des Eaux – Les Échappées, l’École du vent – La Crête Saint-Clément, 2018.
Photo : Blaise Adilon / Courtesy : IAC Villeurbanne

 

À partir du 16 mai 2020, le Parc de sculptures fait place au dernier acte de la présence de Ludovic Chemarin© qui présentera, dans un entremêlement vertigineux intitulé Ludovic, des œuvres de Ludovic Chemarin et de Ludovic Chemarin©.
À cette même date, l’installation Paroles sifflées, paroles tissées de Cécile Le Talec viendra habiter l’espace de la Verrière, entrant en écho avec Petrolio (locus desertus) (2006), œuvre sonore monumentale de Bernhard Rüdiger (né en 1964 à Rome, vit et travaille à Paris) qui viendra prendre place dans le Parc de sculptures en cette fin de printemps 2020.
Entre intériorité et extériorité, à l’aube de l’été, les figures aux tendances aériennes semblent se déplacer vers les rayons du soleil, non sans annoncer, par un subtil jeu d’écho, le sixième et dernier volet de la saison.

Inauguré le 27 juin 2020, ce dernier présentera les expositions monographiques de Lucy + Jorge Orta (nés respectivement en 1966 au Royaume-Uni et en 1953 en Argentine, vivent et travaillent entre Paris, Londres et Les Moulins – Centre de recherche artistique), dans la Grande Halle, et de Benoît Maire (né en 1978 à Pessac où il vit et travaille) dans la Galerie Haute.
Mettant en jeu le déploiement de paradoxes qui émanent de la rencontre de figures à ciel ouvert au sein d’espaces fermés, ces deux expositions, qui courront jusqu’à la fin de l’été, interpelleront sans doute et à plusieurs titres notre rapport à l’environnant, à l’environnement.
Quant au Marquis, il reviendra sur ses propres traces, dans le prolongement de sa première apparition en janvier 2020, arpentant à nouveau la Petite Galerie et renouant – à la faveur de l’absence des figures préalablement exposées – avec la possible convocation d’une pratique partagée.

L’été 2020 sera aussi l’occasion de retrouver les (F)estivales et la résidence d’auteur qui se nourriront des événements produits au fil des mois et ne peuvent être, à ce titre et à présent, que des figures en devenir.

Infos pratiques

Tarifs

Entrée libre