Une des multiples façons d’aborder l’exposition commune de Fred Guzda et Sébastien Hoëltzener, c’est de la considérer comme un jeu.
Ces deux artistes possèdent un sens de l’humour à peine voilé par la spécificité de leur dialogue, presque intégralement dédié à une définition de la pratique artistique ; voilà bien un drôle de sujet…

La sobriété du dispositif présenté ne doit surtout pas cacher l’extrême vitalité dont elle témoigne, celle d’une amitié et d’un désir manifeste d’échanger et de débattre, de réfléchir en somme.
Voilà, ici, il est question de réflexion, dans toutes les acceptions du terme, c’est-à-dire de la pensée mais aussi le reflet de cette pensée, comment elle se transforme au contact de l’autre.

Au fond, un des principaux sujets de cette exposition ne serait-il pas l’altérité ?
En tout cas le travail de Fred Guzda et Sébastien Hoëltzener est fondé sur un certain nombre d’interrogations : Que peut-on dire de deux œuvres exposées l’une à côté de l’autre ? Quelles questions peut poser un artiste (auteur de la première) à un autre artiste (auteur de la seconde) ? Et réciproquement ?
Et que peuvent répondre, alternativement, ces deux-là ? D’ailleurs, chaque artiste ne devient-il pas, dans ces conditions, spectateur de l’œuvre de l’autre ? Ou même, indirectement, de son propre travail ?
Et surtout, qu’est-ce qu’un spectateur, qui s’intéresse à cette histoire, peut en attendre, en quoi peut-il en profiter, que peut-il y apporter ?

Extrait du communiqué de presse

Deux conférences (« performances ») en mi-muet, prévues avec les publics les vendredi 21 octobre et lundi 7 novembre, de 18 à 19h.

Production Antre-peaux.