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Du 20 Juin au 30 Août 2020

Entre les rivières

45 Loiret

Programmation vidéo

Adresse :

234 rue des Ponts 45200 - Amilly

Note d’intention rédigée par Éric Degoutte – mai 2020

Entre les rivières.
De l’une à l’autre, la promesse est faite de retrouver à nouveau le fil de l’eau et, tout autant, le fil d’une vie ; le fil d’une histoire ou même d’un mythe.
De l’une à l’autre, le parcours devient le jeu d’une nouvelle épreuve de navigation, là où le road-movie s’entreprend et se déploie par séquence. Lui aussi semble se promettre au fil de l’eau, mais d’une autre manière -puisqu’au sens figuré. Il se fait pourtant – littéralement parlant – au fil des textes.

Entre les rivières, il y a aussi l’architecture reconvertie (1) : celle qui fut initialement façonnée – comme la roche l’est par l’érosion hydrique – pour ce passage d’un bras à l’autre du Loing. L’élément insaisissable s’y laissait gouverner, venant parcourir silencieusement les conduites puis emplir les bassins pour reprendre son cours, plus loin et sans plus de bruit. Devenu, dans l’antre, une eau noire, souillée des scories de la matière transformée et moirée par les tannins dilués, elle tentait de se dissiper pour mieux se perdre.

Cette architecture devient désormais, le temps d’un été, le refuge de figures filmées, de figures suivies. Elles s’animent, crayonnées sur fond noir, chantantes et dansantes ou encore silencieuses et habitées d’une voix intérieure. Elles parlent, parlent entre elles autant qu’à elles-mêmes. Ces paroles se tissent et font chœur. Au terme de chacune des scènes filmées persiste une polyphonie d’existences.

Des réalités venues du Maroc, du Portugal et de France, de l’île Maurice, de l’Amazonie ou encore des terres du Médoc sont données à voir ici. Au fil de l’écriture filmique, les présences séquencées se montent et les récits se montrent. Ils nous emportent, nous entraînent et nous invitent à sortir de nos isolements – choisis ou non – et à plonger dans l’image plein écran et toute radieuse, enveloppés par la fraîcheur de la Grande Halle. Et l’on passe, comme cela, d’un moment à l’autre, d’une chanson fredonnée à un morceau choisi, d’une piste à l’autre, d’une rive à l’autre…

Mais si la ritournelle peut être un joli tourbillon, ce dernier aspire aussi à modifier les belles étendues au temps suspendu. Émerge alors la résurgence, au gré d’une image, d’un temps retrouvé ou d’un temps disparu. Ni blanc, ni noir, mais blanc et noir, comme la note et la partition, l’encre et le papier. Le jour et la nuit. La rive et la grève.

Chacun se trouve entre les rivières : dans ce temps habité de l’entre-deux.

(1) – Construites en 1947, Les Tanneries trouvèrent, sur une presqu’île formée par deux bras du Loing, les conditions de leur implantation.

DÉTAIL DE LA PROGRAMMATION

A Tarapoto, un Manati. Le Voyage (2011 – 18’38’’), Marcos Ávila Forero
La Rivière Tanier (2017 – 17’30’’), June Balthazard
Banjolito (2019 – 32’17’’), Julie Chaffort
Entre les rivières (2019 – 45’59’’), Mona Convert

Communiqué et dossier de presse à venir dans les prochains jours !

REMERCIEMENTS

Avec l’aimable concours de l’ensemble des artistes programmés ainsi que celui du Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur et du Fresnoy – Studio national des arts contemporains dans le cadre des prêts d’A Tarapoto, un Manati. Le Voyage de Marcos Ávila Forero et de La Rivière Tanier de June Balthazard

Informations, dossiers et visuels pour la presse : communication-tanneries@amilly45.fr
Renseignements et réservations visites et ateliers pédagogiques : publics-tanneries@amilly45.fr

 

Infos pratiques

Horaires d'ouverture

de mercredi à dimanche de 14h30 à 18h

Tarifs

Entrée libre