Le séminaire a pour objectif de présenter une généalogie de la performance qui permettrait d’expliquer comment cette notion, premièrement attachée au domaine de la représentation théâtrale et du « body-art », a pu être utilisée avec autant de succès (théorique et politique) afin de dénaturaliser la différence sexuelle et de mettre fin à la querelle entre essentialisme et constructivisme qui avait occupé les débats féministes des années 80. Quel est l’apport spécifique des théories des genres à l’analyse de la performance dans les pratiques artistiques et activistes féministes, post-féministes, queer et postcoloniales contemporaines ? Quels sont les liens entre esthétique et politique dans les performances du genre ? Peut-on considérer l’identité sexuelle comme un « produit du design performatif » ? Quel est le rôle du corps dans la production des identités performatives ? Il s’agira d’établir une généalogie de la performance permettant de tracer l’inscription d’une certaine loi du genre dans les représentations, mais aussi de reconstruire une histoire des résistances, des axes de fuite face au travail de normalisation du genre. L’histoire du féminisme et du mouvement queer se dessine ainsi comme une histoire de la performance.
www.bodyhacking.fr
21h < 00h – Ecole Nationale Supérieure d’Art ENSA (amphithéâtre)
7, rue Edouard Branly – Bourges
Gratuit