Directeurs artistiques : Jérôme Cotinet-Alphaize et Damien Sausset
Commissaire associée : Térésa Faucon
Sept propositions pour déjouer l’espace :
Celui du musée comme lieu de formation des artistes et celui du white cube dans lequel est le plus souvent projetée la vidéo (Ryan Gander, Things that mean things and things that look like they mean things, 2008, GB) ;
Celui dont la fonction décrite par un mouvement de caméra (Uriel Orlow, Poznan, 1996-2002) ou par un commentaire (Charlotte Moth, Maeve Connolly, 2010) est toujours susceptible d’être réinterprétée ;
Celui qui devient espace d’énonciation, où la marche engage un récit (Enrique Ramirez, Brises, 2008).
Les vidéastes se jouent aussi de l’espace filmique dépliable à l’infini, du hors-champ imaginaire qui met toujours sous tension l’espace présent, en inquiète les repères (Luz Maria Bedoya, Direccion, 2010 ; Marie Voignier, Le Bruit du canon,
2006).
En mettant en scène la citation, selon une pratique contemporaine héritée de la modernité, en étrangeant les images comme on étrange un gibier en l’éloignant ou en le détournant de sa ligne d’erre, ils étendent encore cet espace à l’histoire du cinéma et interrogent du même coup le dispositif de naissance de l’image (Julien Crépieux Timeline, 2005).