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04 Jan 2016 @ 10h00

De la question post-coloniale dans le champ de l’art en France, Emmanuelle Chérel

Catégorie :

18 Cher

L'objet de l'exposition : le regard ethnographique Le Séminaire de recherche L'objet de l'exposition est conduit conjointement par le département d’histoire de l’art de l’Université François-Rabelais de Tours (Frédéric Herbin) et l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges (Giovanna Zapperi).

Adresse :

7, rue édouard-branly 18006 - Bourges

L’exposition Magiciens de la Terre, à Paris, en 1989, a été considérée par les observateurs de l’art contemporain comme l’un des moments clefs, à l’échelle internationale, de l’expression de la situation post-coloniale dans le monde de l’art.
Alors que les débats qu’elle a suscités ont conduits à travers le monde à de nombreuses propositions critiques, ils ont été délaissés lors des expositions (Partage d’exotisme, Africa Remix, Kréyol Factory…) et de la conception des nouvelles institutions nationales (Musée des arts premiers – quai Branly, Musée National de l’Histoire de l’Immigration).
Ainsi, la première décennie des années 2000 a été marquée par des mouvements antagonistes : des réminiscences du primitivisme, la consolidation d’une vision pluraliste/cosmopolite, la tentation d’une vision nationale et une manifestation plus affirmée des théories postcoloniales à partir de 2005.
En 2011-12, elles se sont manifestées plus nettement à travers des colloques, des expositions, des publications.

Nous envisagerons les facteurs qui, dans le champ de l’art contemporain français, ont freiné ou minorent le surgissement des théories postcoloniales et décoloniales, les outils qu’elles proposent et leurs critiques.
L’attention sera également portée sur l’apparition, à la fin des années 1990 et dans la décennie 2000, d’œuvres qui malgré la situation nationale, questionnent le récit historique, les représentations héritées, la présumée culture du modernisme et de la modernité, le concept d’universalisme.

Emmanuelle Chérel
Docteure en Histoire de l’art habilitée à diriger des recherches, membre du Crenau – UM UMR AAU 1563 CNRS/MCC/ECN de l’Ecole Supérieure Nationale d’Architecture de Nantes, Emmanuelle Chérel travaille plus particulièrement sur les dimensions politiques de l’art et privilégie des approches et des outils théoriques interdisciplinaires afin de restituer une proposition artistique dans son contexte d’apparition pour observer son caractère d’acte accompli au sein d’une réalité historique.
Depuis plusieurs années, son travail se concentre sur le présent postcolonial du champ de l’art. Enseignante titulaire en Histoire de l’art à l’Ecole supérieure des Beaux-arts de Nantes, elle y mène le projet de recherche Pensées archipéliques intégré depuis 2014 au projet Penser depuis la Frontière (Esbanm/ Crenau).
Son ouvrage « Le Mémorial de l’abolition de l’esclavage de Nantes – Enjeux et controverses » (Presses Universitaires de Rennes, 2012) retrace et analyse la généalogie de ce projet. Elle écrit régulièrement des articles (Multitudes, L’art Même, Journal des Laboratoires d’Aubervilliers etc.), codirige avec Fabienne Dumont, la publication d’un ouvrage collectif « L’Histoire de l’art n’est pas donnée : Art et postcolonialité en France » (à paraître aux Presses Universitaires de Rennes) et travaille à un nouveau livre intitulé « Où en est la question postcoloniale dans le champ de l’art en France ? ».