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29 Nov 2016 de 14h00 à 17h30

La critique artiste des lieux culturels en France : 1967-1977

Catégorie :

37 Indre-et-Loire

Soutenance de thèse de Frédéric Herbin

Adresse :

3 rue des Tanneurs (bureau 317) 37000 - Tours

Soutenance de Frédéric Herbin, doctorant sous la direction d’Eric de Chassey.
Mardi 29 novembre 2016, de 14h00 à 17h30, salle des Actes (salle 203, site Tanneurs, université François-Rabelais de Tours) devant un jury composé de :

Mme BERTRAND DORLEAC Laurence, professeur d’histoire de l’art contemporain, Institut d’études politiques, Paris ;
Mme BOULAIRE Cécile, maître de conférences HDR en littérature, université François-Rabelais, Tours ;
M. DE CHASSEY Eric, professeur d’histoire de l’art contemporain, Ecole normale supérieure de Lyon, directeur général de l’Institut national d’histoire de l’art ;
M. LEEMAN Richard, professeur d’histoire de l’art contemporain, université Bordeaux-Montaigne.

Intitulé et résumé de la thèse :
La critique artiste des lieux culturels en France : 1967-1977

Ce travail porte sur la critique que les artistes adressent aux « lieux culturels », en France, entre 1967 et 1977.
Prenant comme bornes chronologiques les grandes mutations que connaît le paysage institutionnel français, il analyse comment les lieux culturels deviennent un terrain d’action critique pour les artistes.

La première partie revient sur la rupture des courants artistiques des années 1960 avec le principe moderniste de l’autonomie de l’œuvre au profit d’un nouvel ancrage dans la société.
Elle montre d’abord qu’avec l’indexation de l’œuvre sur le contexte les pratiques in situ qui se développent à la fin de cette décennie sont l’aboutissement de cette logique.
Puis, en proposant une généalogie de ces pratiques à partir des œuvres de Jean-Michel Sanejouand, Mark Brusse et Daniel Buren, l’auteur défend l’idée qu’elles constituent un préalable nécessaire à la mise en cause des lieux culturels.

La seconde partie engage une discussion des catégories établies par l’historiographie – majoritairement anglo-saxonne – concernant les pratiques artistiques critiques.
Si les récits développés au sujet des notions de « Site specificity » et d’« Institutional Critique » informent la réflexion, il est proposé en retour de les réviser à l’aune du cas français.
Les différentes compréhensions du contexte d’intervention de l’œuvre qui structurent ces récits sont ainsi confrontées aux spécificités politiques de l’in-situ et au cas particulier de l’œuvre d’André Cadere.

La troisième partie aborde les rapports que ces pratiques artistiques critiques entretiennent avec les mouvements contestataires : après les soulèvements de 1968, les lieux culturels deviennent de véritables espaces de protestation.
En s’intéressant à une série d’événements significatifs, tels que les Biennales de Paris de 1969 et 1971, l’exposition « 72-72 » ou l’ouverture du Centre Georges Pompidou, l’auteur explore les multiples positions et modes d’action critiques qui s’invitent sur le terrain des lieux culturels : vision réformatrice, activisme, pratiques artistiques critiques.
Ce travail constitue ainsi une investigation sur les rapports entre mouvements sociaux et critique artiste dans la France des années 1960-1970.