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Du 03 au 04 Fév 2016

Conférence de Samir Ramdani

Catégorie :

18 Cher

Résident à la Box de février à avril 2016

Adresse :

rue Édouard-Branly 18006 - Bourges

Conférence de Samir Ramdani
Résident à la Box de février à avril 2016
Mercredi 03 février 2016
À 11h
Dans l’amphithéâtre de l’ensa Bourges

Né en 1979, Samir Ramdani vit et travaille à Paris. Diplômé des Beaux-Arts de Toulouse, il a également étudié au Bauhaus-Universität Weimar (Allemagne). En 2010, il prend part au Pavillon (Laboratoire de création du Palais de Tokyo), entre autres résidences. Son travail alterne entre installation vidéo, photographie et Cinéma. Ses films sont aussi bien montrés dans les lieux d’art contemporain que dans le circuit cinéma court métrage.
Dans les derniers projets de Samir Ramdani, il s’est agi de faire se croiser, par différents biais, le monde des arts plastiques et celui du cinéma. La rencontre de ces deux mondes s’est concrétisée sous différentes formes, comme l’infiltration d’une œuvre (de Jagna Ciuchta), dans le décor d’un film grand publique (L’Écume des jours de Michel Gondry, cf. portfolio). Ou bien, comme dans son dernier film Black Diamond, dans lequel il a invité quatre artistes et une commissaire. Certaines œuvres ont été spécialement pensées pendant l’écriture du scénario, d’autres qui existaient déjà, ont été adaptées par leur auteurs à l’intrigue.Ces propositions induisent, selon lui, une multitude de pistes de recherche passionnantes, parmi lesquelles : Peut-on considérer la narration comme un espace potentiellement praticable par les artistes ? Une sorte d’espace fictionnel aussi valide que les espaces traditionnels d’exposition type galerie ou musée. Ce qui l’intéresse dans cet espace fictionnel est que sa finalité soit une projection sur un écran deux dimensions. Autrement dit, les œuvres filmées perdent ou changent de matérialité et de temporalité. C’est, entre autres, ce changement d’état qui l’intéresse, comme si la sculpture pouvait exister autrement que physiquement.

Lien vers ses vidéos
PROJET DE RÉSIDENCE

Dans le texte expliquant ma démarche, je décris mon goût pour la dématérialisation des œuvres d’art, cependant, durant ce temps d’atelier qu’offre La Box, j’aimerais expérimenter un processus presque inverse. C’est-à-dire, proposer une forme physique à des narrations. Proposer une existence sculpturale statique à une forme immatérielle inscrite dans la temporalité du film. C’est une façon pour moi de faire des allers-retours entre ces deux champs, de les mettre en discussion. Concrètement, je pense imprimer une serie d’images de mes videos et films, puis méditer sur une possible mise en objets de ces images déjà chargées de leur propre histoire. En somme, faire ce que je n’ai pas l’habitude de faire, fabriquer des choses, assembler des images physiques, imaginer la vie d’un film dans le corps d’une sculpture.

PROJET DE WORKSHOP

Pour le workshop, j’aimerais faire réfléchir les étudiants sur la physiqualité d’une idée, d’une œuvre, d’un geste. Sur la destination physique qu’un projet artistique peut avoir et sur sa nécéssité formelle. Le sens de réflexion se fera sur l’axe «film-sculpture». Dans quelle mesure la narration peut se loger dans un objet ? Puis inversement, qu’est-ce que fait une sculpture dans la durée dramatique ?Ma première idée est de construire une sorte de cimaise pivotante, un tourniquet à deux faces destiné à recevoir des œuvres, installations, interventions, images… Le projet consiste à faire un film de plusieurs révolutions de cette cimaise, d’expérimenter le maximum de choses sur cette plateforme à chacun de ses tours, puis de passer au montage pour jouir des avantages et de la liberté qu’offre le temps filmique. De cette succession d’installations, d’interventions et de transformations se dégagera, quoiqu’il arrive, un drame sculptural.