Marie-Haude Caraës, directrice et Sandra Delacourt, enseignante-chercheuse à l’École supérieure des beaux-arts TALM-Tours, ont le plaisir de vous inviter à la conférence de Massinissa Selmani.
Les œuvres de Massinissa Selmani révèlent l’ambiguïté des signes en poussant leur juxtaposition jusqu’à provoquer une situation absurde et bien sûr éloquente : un dessin qui présente deux scènes incompatibles qu’il faut relier en les regardant, ou encore une image dédoublée par un papier calque. Ce dédoublement vient brouiller ou corriger l’image.
La démarche de Massinissa Selmani a comme fil conducteur les multiples expérimentations qu’offre le dessin. Les sujets de ses œuvres trouvent souvent leur origine dans les actualités politiques et sociales et les coupures de presse. Les images qu’elles contiennent, ayant subi des processus de sélection, de traitement, de cadrage et obéissant à des codes du documentaire, de l’archive et parfois de mise en scène et de narration, offrent un champ d’expérimentation permanent.
Massinissa Selmani est né en 1980 à Alger. Après des études en informatique en Algérie, il intègre l’École supérieure des beaux-arts de Tours dont il sort diplômé en 2010. Présenté à la cinquante-sixième Biennale de Venise (All the World’s Futures, commissariat d’Okwui Enwezor, 9 mai – 22 novembre 2015), Massinissa Selmani a reçu une mention spéciale du jury. En 2016, il a été lauréat du prix Art [ ] Collector, Paris. Il a été exposé récemment au Centre de création contemporaine (CCC) de Tours, à la première Triennale de Vendôme, à la Biennale de Dakar et à la Biennale de Lyon (La Vie moderne, commissariat de Ralph Rugoff, 10 septembre 2015 – 3 janvier 2016). Il a également collaboré avec la plateforme Veduta pour laquelle il a créé huit œuvres dans huit appartements privés.