Carlos Amorales est né en 1970, il vit et travaille à Mexico.
Carlos Amorales est actuellement en résidence à l’Atelier Calder, où il réalise une nouvelle série de sculptures associant mobiles et instruments de musiques. Si la référence à Calder est clairement exprimée, Amorales introduit des éléments nouveaux : le son et la participation du spectateur.
En effet, ce dernier est invité à venir jouer sa propre partition sur les cymbales accrochées aux extrémités des tiges en métal, sons et mouvements sont ainsi associés. L’oeuvre, qui au départ s’apparente à une sculpture, se transforme en performance. Cette évolution intéresse particulièrement l’artiste, créant une
tension entre les spectateurs qui participent et les observateurs qui restent en retrait. La multiplication des participants qui jouent un morceau de musique et ceux qui improvisent, tous ces éléments font qu’à tout moment, la situation est susceptible de basculer vers un état chaotique presque insupportable.
Ces oeuvres seront accompagnées de dessins en noir et blanc, dont l’aspect presque photographique rappelle les silhouettes habituellement présentes dans le travail de Carlos Amorales et contribuent à l’effet de tension inhérent au fonctionnement de l’oeuvre.
Depuis une quinzaine d’années, Carlos Amorales développe un alphabet visuel, constitué de dessins vectoriels qu’il utilise dans ses dessins, sculptures ou installations. Cet alphabet visuel est constitué de silhouettes, que Carlos Amorales collecte dans des magazines, des journaux, elles peuvent représenter des animaux, des personnages en mouvement, mais aussi des accidents de voitures ou d’avions, des attaques terroristes, de scènes de violences urbaines, des désastres écologiques. Toutes ces images sont recensées dans une base de données que l’artiste a nommé «Liquid Archive». La façon dont Carlos Amorales associe ces images, contribue à créer un environnement angoissant, terrifiant, renforcé par la couleur noire
des silhouettes stylisées, et sans relief. Amorales puise dans cette base, dont il se sert comme d’un outil, qui va lui permettre de créer de nouvelles images et installations. L’univers de Carlos Amorales est inspiré par le monde fantastique, l’art de l’horreur apparut au XIXe siècle.
Dans certaines de ses oeuvres, les images sont reliées les unes aux autres par des liens, comme prises dans un filet, parfois elles sont segmentées comme si elles avaient explosées, renforçant le sentiment de destruction et d’apocalypse. Si les figures «Liquid Archive » sont dénuées de toute émotion psychologique du fait de leur stylisation, de leur couleur unique, Carlos
Amorales réussit à réintroduire des sentiments ou des sensations, grâce à la mise en scène de ses oeuvres d’où se dégagent très souvent une tension, un sentiment d’angoisse.
Parallèlement, Carlos Amorales collabore régulièrement avec des groupes de musique, participe à des projets d’animation, et réalise des vidéos, pour toutes ces expériences, il partage le vocabulaire visuel «Liquid Archive », remettant en question la notion de créateur unique.
Carlos Amorales bénéficie du soutien pour le développement d’une recherche artistique du CNAP (Centre national des arts plastiques). La résidence de
Carlos Amorales a reçu le soutien de la Kingsfountain Foundation.
L’Atelier Calder bénéficie du soutien du ministère de la Culture et de la Communication, Direction Régionale des affaires Culturelles du Centre (DRAC Centre), de la Région Centre, du CNAP et de la Calder Foundation.
École supérieure des beaux-arts de Tours Angers Le Mans – site de Tours.