Cette exposition fait suite à une résidence d’artiste de trois mois.
Après des études à l’École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (Ensad, Paris), Elise Benard participe à des projets collaboratifs pour la scène, enseigne et réalise des expositions collectives et personnelles. Récemment, elle développe ses recherches plastiques dans le cadre de résidences (Maison Garenne – Puy de Dôme, Gastatelier Maltator – Gmünd Autriche).
Elise Benard questionne la prégnance que laissent nos souvenirs d’adolescence sur le devenir de nos existences et propose une exposition en forme d’installation à partir d’éléments d’habitations, de dessins et de gravures.
Dans la première salle, elle présente un environnement constitué d’une vingtaine de portes, collectées en déchetterie, pour glaner des objets qui évoquent une relation au territoire intime qu’est l’espace de la maisonnée ou de la chambre, propice aux rêveries.
Les portes recoupées et assemblées entre elles selon des jeux de couleurs (gris,rouge, blanc, beige, bleu) et de textures naturellement donnés par leur matérialité, forment des supports architecturaux qui sont retravaillés et mis sur le même plan que les dessins et gravures qui les complètent.
Cet habitacle composite forme un espace que le spectateur pourra explorer au gré des signes rencontrés. Il a pour vocation de plonger le spectateur dans un temps imaginaire dont le point de départ est l’œuvre de Lewiss Caroll* qui réveille des souvenirs se rapportant à une période de la vie où le corps est le lieu de transformations physiques et psychiques.
Sorte de pont tendu entre l’enfance et le devenir adulte, que l’artiste nous invite à retrouver selon une lecture subjective du temps.
En contrepoint, elle présente dans la deuxième salle, des œuvres qui restituent le
cours de sa démarche.
Ainsi, nous découvrons avec la série « Rue du clos fleurie, n° pairs » un imaginaire dessiné autour de l’habitat, où elle tente de nous rendre perceptible l’expérience de la maison habitée à partir du dévoilement de ses parois, recoins, images…
Dans les grands dessins de la série « Alice » (réalisés en 2011 et dont certaines images sont marouflées dans le dispositif de la première salle), l’artiste évoque un portrait récit où s’entremêlent les représentations d’éléments réels et imaginaires. Un peu comme si la subjectivité de la personne et de la maison faisait corps.
*Alice aux pays des merveilles et De l’autre côté du miroir
Cette exposition reçoit le soutien de la Ville de Châteauroux, du Ministère de la Culture et de la Communication, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Centre-Val de Loire, du Conseil Régional du Centre Val de Loire et du Conseil Départemental de l’Indre.
Infos pratiques
Horaires d'ouverture
du mardi au samedi de 14h à 18h
Tarifs
Entrée libre