A travers les collections du musée et des collections privées inédites, il s’agit d’évoquer la vie de Max Jacob et sa création pendant la période de la montée des périls et les années deguerre à partir de son retour définitif à Saint-Benoît-sur-Loire (1936 – 1944).
Brisé moralement, luttant contre la faim et la misère, perpétuellement tiraillé par le dualisme de ses aspirations et de son comportement, Max Jacob décide de rompre avec sa vie parisienne.
Arrivé dans un « état d’ardente exaspération », le rythme de vie quasi monacale lui permet de retrouver calme et sérénité.
Sa solitude est bientôt interrompue par un réseau de nouveaux amis, Marcel Béalu, René Guy Cadou, Michel Manoll, Robert Szigeti, Roger Toulouse, plus tard Jean Rousselot, dont il encourage le talent poétique (école de Rochefort), artistique ou bien la foi religieuse et la conversion.
Ce cercle de jeunes talents, qui l’entoure d’affection et d’attentions de toutes sortes l’accompagne avec fidélité dans la partie de sa vie la plus difficile.
Les anciens amis reprennent ou prennent le chemin de Saint- Benoît pour rendre visite à leur vieil ami : Picasso et Dora Maar, Cocteau accompagné de Jean Marais, Salmon, Paul Eluard, etc. autant de rencontres stimulantes pour le génie créateur.