Avec cette nouvelle édition, Sans Canal Fixe propose un festival à la programmation éclectique, sans thématique particulière, simplement des films documentaires qu’on aime.
Cependant à bien y regarder, on y trouve en filigrane, un questionnement sur l’art et la représentation.
En ouverture, un happening cinématographique de et avec Pierre Merejkowsky. Il y questionne les cadres: celui de la normalité, du cinéma, du rapport amoureux, du militantisme, du fonctionnement du monde.
De la nécessité au plaisir, de l’effort au jeu, le programme Courts de danse questionne cette discipline dans ses paradoxes. De son côté, Françoise Poulin-Jacob nous invite à regarder une ville comme une oeuvre d’art, un objet fantasmatique. Dans Voir ce que devient l’ombre, deux artistes se livrent avec grâce et pudeur.
Enfin, les deux derniers films ont en commun d’être composés de fragments d’autres films. Éric Pauwels rêve de tous les films qu’il voudrait faire et nous livre des bribes de films en devenir, et à l’inverse, Claudio Pazienza, travaille au présent des images du passé.