Née en 1992 à Suresnes, Élise Planhard vit et travaille à Strasbourg. En 2018, elle obtient le DNSEP/Master Art-Objet, atelier Terre/céramique de la HEAR (Haute École des Arts du Rhin). Son travail a été exposé en France notamment au Palais-Royal à Paris (2018), ou à Lyon au Palais Bondy (2018), mais aussi aux États-Unis (2016), ou encore en Bulgarie (2018).

Invitée pour une résidence de création à l’Embac, Elise Planhard expose dans la galerie de l’école les pièces réalisées (céramiques et images imprimées) durant cette période. Cet ensemble interroge la manière dont elle façonne des espaces
en lien avec le paysage.
Dérivée d’une expression commune (en long, en large et en travers), le titre de son exposition fait référence aux nombreuses recherches que l’artiste a menées durant sa résidence de trois mois autour d’un objet qui lui fait écho : la tente.

Elle représente le paradoxe d’un abri fragile et protecteur à la fois : sa toile agit comme une seconde peau pour l’être humain qu’elle accueille.
Si elle est devenue un objet du quotidien, souvent synonyme de précarité, elle existe aussi depuis longtemps dans le paysage des jardins et des parcs où elle permettait alors de créer des espaces intimes, presque hermétiques.

Comme souvent dans sa pratique, Elise a essayé de créer un lien entre références historiques (en l’occurrence l’histoire des jardins et des fabriques) et art
contemporain.

En ce sens, sa démarche s’est enrichie de l’observation journalière du jardin des Cordeliers et des parcs de la ville. Ces déambulations ont été des temps de réflexion, d’introspection et également d’éclaircissement.
L’atelier est ainsi devenu le lieu de convergence des sources .

Cette exposition est en quelque sorte le résultat d’une tentative d’épuisement d’un objet devenu thème.
Par la multiplicité des formes (drapés, maquettes, plans architecturaux) et des matières (céramique, papier, textile), elle a tenté de développer le potentiel narratif de la tente, faisant d’elle non plus seulement un objet d’isolement, mais une manière de sortir du quotidien et d’imaginer d’autres possibles.

Cette exposition reçoit le soutien de la Ville de Châteauroux, du Ministère de la Culture et de la Communication, de la Direction Régionale des Affaires Culturelles du Centre-Val de Loire, du Conseil Régional du Centre Val de Loire et du Conseil Départemental de l’Indre.