Dans l’optique de la généralisation de l’éducation artistique et culturelle, le rapport de la députée de la Gironde, Mme Sandrine Doucet, a été remis le 25 janvier à M. Bernard CAZENEUVE, Premier ministre, à Mme Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, à Mme Audrey AZOULAY, ministre de la Culture et de la Communication et à M. Patrick KANNER, ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports.
À la suite du comité interministériel à l’égalité et à la citoyenneté réuni le 13 avril 2016, le Premier ministre avait confié une mission à Sandrine Doucet, en souhaitant que sa réflexion prenne en compte les axes de travail suivants :
- Les modalités d’interactions entre les acteurs éducatifs, culturels et les collectivités territoriales ;
- Les bonnes pratiques en matière de conception, de mise en œuvre et d’apports de l’éducation artistique et culturelle dans les territoires prioritaires de la politique de la ville et dans les territoires ruraux et périurbains les plus éloignés de l’offre culturelle ;
- La valorisation des réussites, identifications des obstacles et des moyens de les surmonter.
Le décret de mission indique que « Mme Sandrine Doucet, Députée, est […] chargée d’une mission temporaire ayant pour objet la valorisation et l’évaluation de la mise en œuvre des pratiques artistiques et culturelles au profit des projets éducatifs territoriaux (PEDT) des écoles des quartiers prioritaires, en lien avec les associations locales, par le biais de contrats de ville ».
La lettre de mission reprend cette demande en indiquant que le comité interministériel à l’égalité et à la citoyenneté du 13 avril 2016 comporte un volet « démocratiser l’excellence » qui implique les trois ministères par ailleurs mobilisés sur cette mission parlementaire : Education nationale, Enseignement supérieur et Recherche ; Culture et Communication ; Ville, Jeunesse et Sports. Au sein de ce volet, une mesure indique qu’afin « de promouvoir
les pratiques artistiques et culturelles, l’Etat mobilisera les établissements culturels qu’il finance ou labellise pour conforter l’offre et les pratiques artistiques et culturelles au profit des projets éducatifs territoriaux (PEDT) des écoles des quartiers prioritaires, en lien avec les associations locales ». Les trois ministères susvisés sont chargés de favoriser le déploiement de cette offre via les contrats de ville. Le Premier ministre souhaitait ainsi que la mission valorise et évalue la mise en œuvre de cette mesure et les modalités de son application.
Cependant, la lettre de mission élargit ce spectre d’étude en proposant l’évaluation des « projets éducatifs conçus grâce au référentiel [Arrêté du 1er juillet 2015 relatif au référentiel du parcours d’éducation artistique et culturelle] et à déterminer si les grands objectifs de formation qu’il contient (rencontres, pratiques et connaissances) sont remplis au cours de la scolarité obligatoire de l’élève ».
En outre, le Premier ministre invite à dégager « des bonnes pratiques en matière de conception, de mise en
œuvre et d’apports pour l’élève des projets inscrits dans le cadre du parcours d’éducation artistique et culturelle sur les territoires prioritaires de la politique de la ville ainsi que sur les territoires ruraux et périurbains les plus éloignés de l’offre culturelle ». Cette décentration par rapport aux seuls quartiers ciblés politique de la ville correspond également à une volonté de Sandrine Doucet.
Enfin, la lettre de mission demandait de proposer des évolutions éventuelles des missions du Haut conseil de l’éducation artistique et culturelle.
La mission parlementaire devait donc dégager à la fois les bonnes pratiques, ayant « vocation à être diffusées plus largement », mais également déterminer « les obstacles récurrents et les moyens de les surmonter ».
Le rapport de Sandrine DOUCET offre une photographie de l’éducation artistique et culturelle telle qu’elle se met en œuvre dans les territoires, et contribue à identifier les avancées réalisées et les voies d’amélioration possibles. Nourri de ses rencontres et de ses visites sur le terrain, son rapport vise à permettre le franchissement d’une étape supplémentaire dans la généralisation de l’éducation artistique et culturelle. Il s’agit d’améliorer son pilotage et sa réalisation au sein des territoires, avec les acteurs locaux, en s’appuyant sur le parcours d’éducation artistique et culturelle dans une alliance éducative et culturelle, avec l’ensemble des acteurs concernés.
Vous trouverez ce rapport en Pièce-Jointe, et je serai ravie d’en publier une synthèse… écrite par vous ?