Quelques jours après ma reprise de travail en septembre, Élodie Bernard m’a contacté car elle voulait me présenter la cinquième édition de Living Cube. Cette année, il y aurait un catalogue imprimé et elle invitait les 50 artistes qui avaient exposé lors des éditions précédentes.
J’étais flatté qu’une curatrice face l’effort de contacter aaar.fr pour proposer un partenariat presse. Cette forme de reconnaissance pour ces années de travail m’a fait plaisir et m’a bien motivé pour ma reprise du travail.
Merci à elle.
Elle est venu dans nos bureaux de la Labomedia, nous avons pris un thé et avons convenu d’un rendez-vous pour le vendredi 22 octobre à 10 heures pour une visite de presse. L’accrochage devrait être terminé ou au moins bien avancé.
Je me suis donc rendu quartier Dunois sous un beau soleil automnal et me suis présenté chez Élodie car c’est chez elle (dans le salon, le couloir … et les toilettes) qu’elle a accroché les 40 œuvres que 40 des artistes invités lui ont mis à disposition pour les 3 semaines que durent Living Cube.
L’accrochage était terminé et autre journaliste visitait déjà l’exposition.
Tout en buvant le petit café offert par Élodie, j’ai pu constater que le catalogue était aussi imprimé et réussi. Bravo à elle et à Karoline et Antoine ( diplômés de l’ESAD d’Orléans ) pour la mise en page.
Le salon ne faisant pas 200 m², Élodie a privilégié un accrochage linéaire et serré. Côte à côte sont présentées les pièces d’artistes supportés par des galeries, présents dans des collections publiques, d’autres fraîchement diplômés.
Il ne s’agit là pas uniquement du fruit d’une contrainte liée à l’espace mais aussi et surtout d’une volonté de mettre sur un pied d’égalité des œuvres adoubées par le marché de l’art et d’autres encore confidentielles.
C’est le cœur et non la cote qui guide la sélection opérée d’Élodie. Pas quelle se place en opposition au marché de l’art, Élodie est une grande fan de la FIAC (et cale même les dates de son Living cube juste après cette dernière), mais il est important pour elle de ne pas créer de hiérarchie basée sur la notoriété entre les travaux, les artistes.
Élodie contacte les artistes dont elle aime le travail en les abordant dans un vernissage, en leur envoyant un mail, en « likant » leur compte Instagram. Puis une relation de confiance et parfois d’amitié se créé et c’est ainsi qu’ils ou elles entrent dans la collection Living Cube.
Les artistes envoient ou disposent une pièce qui sera exposée dans le salon de cette amatrice d’art contemporain qui s’occupe d’activer son réseau, ses contacts presse, accueillir celles et ceux qui se sont inscrits.es aux visites.
Ce n’est pas l’appât du gain ou le calcul à court terme qui motive des artistes exposant au living cube de participer au projet, c’est la passion pour l’Art et l’envie de le partager qui les anime. C’est un filtre qualitatif supplémentaire qui ne s’applique pas à la production des artistes mais à l’artiste lui-même !
Le résultat est réussi : la sélection exigeante, cohérente et diversifiée, tout en respectant les codes de l’art contemporain. Un multiple (sérigraphie éditée en 10 exemplaires) numéroté et signé Trapier Duportier vous accueille des l’entrée. Le dessin/collage de Grégory Cuquel (et de son fils) côtoie le Fantomas de Julien des Monstriers et sa technique mystérieuse de peinture à l’huile. Une paire de gants permettent de manipuler un fragment d’encre sur toile d’Olivier Renevret , la clef gelées de Émilie Brout et Maxime Marion pend à son clou. Et tout autour les autres œuvres vivent, certaines apparaissent au second tour de visite, d’autres disparaissent… et l’expérience est sans doute différente pour chaque visiteur.ses.
Vous pourrez avoir un aperçu de l’expo grâce au catalogue en pièce jointe ou le compte Instagram du livingcube#5 mais j’espère surtout que cet article vous aura donné envie de voir l’expo dans le monde réel pour le prochaine édition.
Vivement la fermeture de la FIAC 2022, que le Living Cube #6 ouvre ses portes !
Philippe pour aaar.fr