Vincenzo Cicchelli, Sylvie Octobre, Deps, coll. Culture études, 20 p., février 2016
Les œuvres et contenus culturels circulent de manière croissante dans le monde et contribuent à façonner des répertoires et des goûts juvéniles désormais internationalisés. Ainsi la série Game of Thrones, qui a battu tous les records d’audience, Waka waqua, l’hymne de la Coupe du monde de football en Afrique du Sud en 2010 interprété par Shakira, chanteuse colombienne qui fait carrière aux États-Unis ou encore Naruto, personnage de manga japonais, sont-ils devenus des références partagées par les jeunes Français aujourd’hui, aux côtés d’icônes nationales comme Astérix ou David Guetta. Comment les jeunes construisent-ils leur rapport au monde par l’intermédiaire de biens culturels globalisés ? Du cosmopolitisme involontaire lié à la consommation de la production culturelle mainstream, à des formes plus engagées d’ouverture (cosmopolitisme sectoriel et principiel), mais aussi de la préférence culturelle nationale à l’impossible cosmopolitisme, les consommations culturelles des jeunes leur confèrent des ressources et des compétences et dessinent des rapports au monde contemporain variés où le cosmopolitisme ordinaire devient une norme inclusive de bon goût générationnel.
L’étude et la synthèse de l’ouvrage des mêmes auteurs, L’amateur cosmopolite. Goûts et imaginaires culturels juvéniles à l’ère de la globalisation, sont téléchargeables.