Laurent le Deunff
Déjà aperçues au jardin des Tuileries lors de la FIAC hors-les-murs 2021 ainsi qu’à la Galerie Semiose (qui le représente), les trois œuvres récemment installées dans le parc de sculptures du musée de l’Hospice Saint-Roch – une chouette des neiges, un hibou grand-duc et une chouette lapone – sont faites de ciment type rocaille d’un gris-beige soyeux.
« Quand je suis invité à exposer en extérieur, je pense mes sculptures comme des sortes d’entités, si possible à échelle humaine, qui tiennent compte du contexte dans lequel elles sont présentées.
La vie de ces formes m’intéresse aussi dans leur vieillissement et leur évolution avec le paysage autour. »
Né en 1977 à Talence, Laurent Le Deunff vit à Bordeaux.
Ses sculptures trompent l’œil par l’écart entre les matériaux et l’objet représenté, avec un goût prononcé pour les techniques populaires issues des arts & crafts et les artifices de décor. La modestie du papier mâché cohabite avec la noblesse du bronze et du bois de cerf, la rareté des coprolithes de dinosaures avec le prosaïsme de la rocaille de ciment.
La méticulosité et le sens de l’observation de Le Deunff s’exercent aussi dans des séries de dessins – coïts d’animaux, relevés d’empreintes de monstres imaginaires ou chats d’artistes – dans lesquelles il explore l’animalité dans un récit ouvert à l’imagination. Dauphins, limaces, taupes, hippocampes ou ours, son bestiaire réunit nombre de créatures, sans hiérarchie de règne.
L’humain n’est pas exclu de l’histoire, une forme de primitivité archétypale est réactivée : phallus préhistorique, totems et gris-gris ramènent la civilisation à ses plus belles origines.
Vladimir Skoda
Sculpture stellaire entourée de fer forgé, Planète magique II révèle parfaitement la fascination de Vladimir Skoda pour la forge et la forme sphérique.
Tel un physicien alchimiste, il extrait la poésie de la matière.
La sphère, polie comme un miroir, réfléchit l’espace extérieur et interagit avec le spectateur ; sa présence dans l’espace agit sur l’œuvre grâce à son reflet, à sa position et
suivant là où se dépose son regard : il en devient aussi l’acteur.
« Dès que je me suis intéressé à l’art, j’ai porté mon attention principalement sur l’exactitude et la précision d’observation de la nature et du cosmos.
Je décrivais d’abord le volume du modèle avec le trait, ensuite par le fil de fer.
Jusqu’au moment où je me suis rendu compte, d’abord inconsciemment et ensuite consciemment, que le trait est une fiction.
Ce qui existe réellement c’est la masse, la matière.
La tête est avant tout une sphère. »
Né en 1942 à Prague, Vladimir Skoda vit et travaille à Paris.
Après des études de métallurgie en Tchécoslovaquie, il s’installe en France et étudie aux Beaux-Arts, notamment avec l’artiste César.
Il appartient à une lignée de sculpteurs qui, de Rodin à Calder, incarnent tout entier le désir de se confronter à la puissance et à la résistance de la matière.
Ses œuvres nous ouvrent une nouvelle perception sur notre environnement, rendent l’infini accessible et à portée de main.
Ces installations nous permettent de trouver notre place dans cette immensité qui nous dépasse et d’interagir avec les astres qui la composent.
En sculptant et composant un univers d’acier, il nous offre une clarté poétique sur ces forces invisibles, et sur le lien intrinsèque du corps vivant avec le cosmos.
Infos pratiques
Tarifs
Entrée libre