Nous avons tendance à anthropociser la nature ou à l’exploiter à nos fins. Si les mouvements vegan viennent conscientiser ces rapports de domination, un certain nombre d’artistes produisent des regards critiques sur nos alliances avec les non-humains, voire conçoivent des œuvres en collaboration avec eux.
Nicolas Floc’h, Olivier Leroi, Pierre Malphettes et Tania Mouraud (mais bien d’autres encore) ont un rapport à la nature entre contemplation et souci environnemental.
Mais ils font part d’une grande lucidité sur la manière dont nous tirons avantage des espèces. Les œuvres présentées dans cette exposition jouent du détournement par leur mode de fabrication, tout en s’inscrivant pleinement dans des traditions de l’histoire de l’art.
Pierre Malphettes a travaillé avec des fermiers et des fermières de Dordogne pour imaginer un projet valorisant leurs vaches, après la crise de la vache folle, faisant d’elles de véritables mannequins de mode*.
Tania Mouraud, dans ses photographies très picturales (impressionnistes ou all-over), décrit des paysages ambigus d’une nature déconstruite puis reconstruite par l’homme, tantôt apocalyptique, tantôt méditative.
Chez Olivier Leroi l’œuvre découle toujours de la relation au milieu et d’un échange avec les êtres qui y vivent. Il s’approprie les traces laissées par des manchots, des pétoncles, un bouleau, un héron…, comme des offrandes qu’il transforme, dans des gestes minimalistes, en objets poétiques, humoristiques ou politiques.
Enfin, Nicolas Floc’h réalise des « structures productives », des œuvres qui activent ou amplifient des écosystèmes. L’océan est son milieu d’action privilégié où il développe depuis une dizaine d’années un travail écologique et économique sur le développement des espèces marines au travers de récifs artificiels.
Infos pratiques
Horaires d'ouverture
les samedis et dimanches de 15h30 à18h30 et en semaine sur rendez-vous.
Pendant les journées du patrimoine, les 21 et 22 sept, ouvertures de14h à 18h.
Tarifs
Entrée libre