« Au centre de mon travail, la sculpture me permet d’explorer les liens que nous entretenons avec notre environnement quotidien dans ce qu’il a de simultanément poétique et absurde.
Ainsi, je détourne des objets qui une fois affranchis de leur fonction initiale, deviennent dysfonctionnels, répondent à leur propre logique.
Ils sont comme échappés de la standardisation.
De la même manière, j’en invente aussi de nouveaux afin de proposer des actions à priori impossibles, de jouer avec second degré sur nos certitudes, sur notre perception.

Il s’agit de revendiquer des espaces et des temps d’improductivité par le biais d’un univers un peu dégénéré qui se moque du réel (qui est peut être tout aussi dégénéré pourtant) et qui joue avec nos limites humaines.

Ma pratique s’inspire aussi de paysages, d’environnements réelles ou fictifs.
J’aime en imaginer des visions d’ensemble ou en extraire des caractéristiques.
Je cherche à en proposer une autre perception, cela passe par le changement d’échelle, la ré-interprétation de formes ou la mise en relation d’un ensemble de détails.

Cet aspect de mon travail se nourrit aussi d’une pratique récurrente du dessin qui m’amène à établir des lien entre les volumes et leur représentation en deux dimensions. »

Clara Gallet