A l’occasion de la sortie de résidence de l’artiste Chloé Jeanne, l’association Mode d’Emploi ouvre les portes des pavillons d’octroi de la ville de Tours pour vous permettre de rencontrer l’artiste et de découvrir son projet «L’effluve des fleuves».
Fruit de trois mois de recherche et de création, le projet artistique “L’effluve des fleuves” engage la perception visuelle et olfactive du spectateur en l’invitant à identifier via un dispositif artistique les odeurs qui composent la Loire.
Ce projet de création entend prendre en compte l’ensemble des éléments constitutifs du fleuve à travers son environnement, son histoire, sa faune, sa flore et ses usagers. Il s’agit pour l’artiste de générer une identité olfactive du fleuve, qui a récemment obtenu des droits juridiques similaires à ceux accorder à tout être vivant.
Le projet questionne les principes des flux : les flux de l’eau, du fleuve, ceux qui nous sont visibles, mais aussi les flux invisibles, ceux des odeurs.
L’installation proposée par l’artiste donnera à voir les flux et dessinera dans l’espace de l’octroi un portrait olfactif du fleuve permettant aux spectateurs et spectatrices d’engager une lecture personnelle et poétique de l’œuvre en convoquant notamment leurs souvenirs et émotions pour construire une nouvelle narration.
Née en 1994, Chloé Jeanne vit et travaille à Tours. Elle est diplômée avec les félicitations du jury de l’EESAB Quimper en juin 2018. Elle entreprend ensuite un post-diplôme recherche au sein de l’ECOLAB (ÉSAD Orléans), ce qui lui permet d’être accueillie au Centre de Biophysique Moléculaire (CNRS Orléans) en tant qu’artiste invitée. Plus récemment, elle a fait partie des 21 lauréats de « Planète solidaire » et a été accueillir en résidence par la Fondation Laccolade.
L’artiste explore le vivant, crée des biomatériaux. Ses œuvres sont à la croisée de la recherche scientifique et du design. Elle élabore des installations et des sculptures prises dans des environnements sensibles de grande intensité.
Espace, objets, odeurs, organismes vivants forment un vocabulaire qu’elle déploie dans un récit qui joue avec les ambiguïtés de la perception.
Faire pousser son matériau, pouvoir lui donner forme, être à l’écoute de ses besoins, en connaître les qualités et faiblesses, tous ces éléments créent une relation presque intime entre l’artiste et la matière.
Infos pratiques
Horaires d'ouverture
Ouverture aux publics : du 18 au 20 février de 14h00 à18h30
Sur rendez-vous : du 21 au 28 février 2022
Tarifs
Gratuit