Hey 77 ! Les trente glorieuses sont bien finies…
Hey 77 ! 68 et sa révolution sont déjà morts…
Hey 77 ! Quel avenir pour ta jeunesse ?
Hey 77 ! Giscard s’invite à notre table.

L’explosion punk secoue l’Angleterre et sème son nihilisme partout dans le monde…

La tranquille Touraine n’est pas épargnée avec une partie de sa jeunesse qui exprime son envie de vivre dans cette révolution culturelle qu’est le punk.

Vivre à cent à l’heure sans se préoccuper du lendemain, vivre, vivre ou mourir…

L’exposition est une balade au milieu de cette jeunesse, de cette époque…

Exposition collégiale réalisée à l’initiative de JB, avec le soutien d’Euthanasie, Doc Pilot et de tous les gens de bonne volonté.

Punk à Tours

Notre douce Touraine, belle endormie un peu à la traîne (paraît-il) cache bien son jeu : elle a été touchée de plein fouet par l’explosion punk dès ses prémices à la fin des années 1970. L’exposition « Punk à Tours », montée pour fêter la reformation éphémère de « Foutre » le 15 octobre 2016, légendaire groupe punk tourangeau, a fait ressurgir cette vitalité subversive jamais tout-à-fait éteinte… Cette exposition, créée à partir de photographies personnelles de ceux qui ont vécu cette première vague de l’intérieur, sera visible tout l’été à la bibliothèque Centrale !

Au risque de simplifier un peu, quelques clés pour mieux comprendre !

1) Pionniers américains et britanniques 

Né aux États-Unis, le punk explose littéralement en traversant l’Atlantique, sur fond de crise économique…

Fin des années 1960, New York : Une petite poche d’irréductibles résiste à l’esprit du flower power et propose un rock à la fois brut, sombre et décadent. Citons The Stooges, The Ramones, Velvet Underground, New York Dolls…

Grande Bretagne, 1977. Voilà l’acte de naissance le plus souvent retenu pour évoquer l’explosion punk. Esprit et look destroy, formules musicales minimalistes et efficaces, textes revendicatifs ou provocateurs… tous les ingrédients du punk sont là ! On pense bien entendu aux Sex Pistols, aux Clash, Damned, Buzzcocks…

Contrairement aux poncifs sur le sujet cette révolution musicale, esthétique et revendicative n’est pas morte dès 1978 ! Elle a bien au contraire perduré, jusqu’à nos jours, en essaimant dans les 4 coins de la planète.

2) L’Hexagone : punk, oï, rock alternatif

Dès 1977, plusieurs groupes en France digèrent le raz-de-marée punk : Metal Urbain, Bijous, Toys, La Souris Déglinguée, …

Début 1980, le punk se scinde en deux branches : la new wave (qui regroupe aussi le post punk, la cold wave, et tous les dérivés en « synth ») sombre, synthétique et dansante, et la vague oï / punk’s not dead, radicale et explosive.

Dans cette deuxième catégorie, pensons par exemple à Camera Silens, Reich Orgasm, Komintern Sect, et… Foutre !

Au milieu des années 1980 la tendance s’oriente vers un rock alternatif, plus festif et engagé : Bérurier Noir, Ludwig Von 1988, Parabellum…

3) La Touraine : punks préhistoriques, punks actuels, l’esprit Béton…

Douceur tourangelle… et esprit destroy peuvent faire bon ménage ! Les Reactors, Foutre, Bocal 5, Kekko Bravo, les Stags et X Ray Pop notamment ont fait partie des pionniers qui ont marqué les esprits. L’équipe de Béton, pionnière des radios libres, a rapidement pris le relais, mettant un point d’honneur pour faire perdurer un esprit impertinent dans la cité…

Pour aller plus loin :

Sur l’exposition :

• http://euthanasie-1904.blogspot.fr/2016/10/foutre-punk-tours-1978-1986.html
• https://www.facebook.com/events/146553519223776/
• www.tours.fr/agenda/TPL_CODE/TPL_AGENDATOURS/PAR_TPL_IDENTIFIANT/14718/473-tout-l-agenda.htm

Sur les premières années punk tourangelles :

• http://rubinsteiner.blogspot.fr/2015/05/histoires-oubliees-du-rock-tours-les.html
• http://www.polemixetlavoixoff.com/radio-garage-episode-13-1986-dans-une-si-tranquille-petite-ville-de-province/

Nous vous proposons un petit bain de jouvence grâce à nos sélections et à la playlist sur les points-écoute !

Attention, la bibliothèque centrale est fermée de 1er au 15 août.