Pierre Poitevin vient voir les lieux, plusieurs fois, il calcule des photographies malicieuses, un continent discret à l’instant où elles approchent de la sensualité la mieux partagée, celle des lèvres et que nos yeux éparpillés jusque là se posent à la surface de ce liquide ancien, connu depuis l’Antiquité, fruit d’un arbuste, le caféier. J’entends Gainsbourg aux portes du rêve: Yé yé yé prolongeant l’émerveillement par un rythme sensé me réveiller, Yé yé yé ! L’excitation ne s’emparait-elle pas des animaux qui avaient consommé de tels fruits rouges ? Venez donc voir.
Jean Lemerre, invité par Pierre, reste une surprise, en attente de ses peintures, nous le découvrons avec deux installations (l’une sous serre); à deux, ils m’ont promis une présentation réunissant peinture et photographie.
Venez donc y voir de plus près. Car voir, c’est voir la surface en direct, sans écran.
Vendredi 21, jour de l’installation. Les oeuvres se rencontrent, s’accordent avec le regard.
Rigueur et subtilité du trait chez Jean Lemerre, formes géométriques colorées, perspectives anciennes ou l’Histoire de l’Art s’invite, le dessin fait une apparition discrète, esquisse, traces, lignes aléatoires affirme-t-il et pourtant qui suggèrent des portraits, à trouver, nous sommes voyants … à nous d’imaginer.
Surprise visuelle par le jeu de la lumière à travers un objet concret, la photographie de Pierre Poitevin absorbe la vitesse de la lumière, réflexion, réfraction, diffraction et l’objet s’oublie face à notre percept, abstraction, paysages ouverts aux recherches de l’oeil, partageons nos découvertes. Samedi 22, merci à tous, soixante-dix personnes sont venues au vernissage. Mme Le Maire et deux adjoints et Le correspondant de la République du Centre rendra compte de l’événement dans les prochains jours. La galerie est ouverte dès le dimanche 23.
Dimanche 23 septembre
Trente visites ce matin, l’afflux vers le marché ensoleillé et les journées Gaston Couté ? La subtilité des œuvres de Jean Lemerre et les souvenirs visuels que sollicitent les jeux de la lumière (reflets, volumes, ombres) avec des objets concrets que nous connaissons, depuis l’enfance, du photographe Pierre POITEVIN, s’harmonisent à la galerie pour le plaisir de l’imaginaire.
DO septembre 2012