Avec Fausta Fancelli, Matthieu Hemmer, Jule Lanoix, Jean-Charles Remicourt-Marie, Shoï
Face à l’évidente physicalité du monde, les artistes appareillent leurs sens afin d’accéder à de nouveaux modes de perception. Avec l’utilisation d’outils techniques, ces nouvelles dimensions de l’écoute et de la vision apportent des représentations nouvelles du monde. En observant, en capturant et en réorganisant les informations données à voir ou à entendre par les instruments, les artistes tentent de donner un sens aux phénomènes imperceptibles qui les entourent.
Cette recherche de sens au cœur de l’invisible s’ancre dans une tradition technique de l’art, sensible aux innovations technologiques et aux découvertes scientifiques. En évoquant l’histoire de la modernité sonore, et celle de l’image, les pièces des artistes de l’exposition Nuages Électriques tentent de renouer avec l’immatériel. La cohabitation, au sein de l’exposition, entre les œuvres contemporaines et les instruments scientifiques du musée Sigaud de Lafond, tisse des liens avec l’histoire de la science, dans un “champ contre-champ” temporel.
Par la réappropriation de ces pratiques qui hantent la représentation, les artistes tentent de réactualiser un regard sur l’imperceptible. Les expérimentations lumineuses de Fausta Fancelli, l’imagerie pseudo-scientifique de Jule Lanoix, et les peintures à l’acide de Matthieu Hemmer, nous font plonger dans une forme d’intime crypté, révélé par les outils. Tandis que les pavillons d’écoute militaire de Jean-Charles Remicourt Marie et les objets scientifiques pédagogiques du musée rappellent une certaine histoire de l’instrumentation. Enfin l’installation issue des recherches autour du thérémine de Solène Charton et Jule Lanoix, et l’installation sonore cosmique de Shoï Lorillard tentent de projeter le spectateur dans le sidéral. Enfin, l’hologramme végétal nous invite vers un récit mêlant art et science-fiction.
Ainsi, l’exposition Nuages Électriques nous invite à décaler nos habitudes sensorielles pour apercevoir les spectres derrière le voile de la matière. Dégageant des poétiques, voir des politiques de l’invisible, l’exposition tente de faire le point sur la capacité de l’art à voir en deçà du visible.
Infos pratiques
Horaires d'ouverture
L'exposition sera visible du 16 juin au 10 juillet 2021, puis du 24 août au 25 septembre 2021, sur rendez-vous,
du lundi au vendredi de 8h à 18h.
Contact : contact.latransversale@gmail.com
Tarifs
Entrée libre