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Du 02 au 04 Déc 2016

Vernissage : 02 Déc @ 18h00

Newtopia 4.2 / La Perle

37 Indre-et-Loire

Danse contemporaine / art contemporain

Organisé par :

Chapelle Sainte Anne

Adresse :

Square Roze 37000 - Tours

« La perle se construit dans la durée dans le noir, dans la lenteur…
Quelle lenteur face à nos accélérations contemporaines ? »
Dimitri Tsiapkinis

Deuxième volet de la quatrième édition Newtopia, coproduit par la Chapelle Sainte Anne, axé sur les arts du sensible, sur les arts introspectifs.
Inviter et inventer des formes artistiques centrées sur le corps et ses temporalités.
Un événement danse et santé mentale, dirigé par Dimitri Tsiapkinis qui célèbre la lenteur et le silence, à la Chapelle Sainte Anne, Square Roze, 37000 Tours, les 2-4 décembre 2016.

Une manifestation en 3 temps : Exposition-happenings, performances et discussion.
Ouverture de l’exposition le 2 déc. à 14H et vernissage à 18H.

Programmation et informations pratiques:
Exposition-happenings le 2, 3 et 4 déc. : Expositions, cérémonie du thé, Tai chi poétique, happenings et pratiques somatiques.
Entrée libre.
Horaires : 14H-20H le 2 déc. et 11H-20H les 3 déc. et 11H30-13H30 + 15H30-
20H00 le 4 déc.

Performances le 2 et 3 déc. de 20H à 21H30 : Performances gestuelles, vocales,
sensorielles, chorégraphiques. Entrée 8€ (libre pour minima sociaux) Réservation
obligatoire, limité à 50 personnes par soir : omnivion.net/core/reservations/

Discussion le 4 déc. de 14H à 15H30 : discussion psychanalyse et danse. Entrée
libre. Réservation obligatoire ; limité à 50 personnes :
omnivion.net/core/reservations/

Expositions et happenings les 2, 3 et 4 décembre :

À fleur de peau (2003)
Installation audio-tactile par Lynn Pook

afleurdepeau

Deux cabines en tissus clair laissent apparaître en ombre portée un entrelacs de fils conduisant à un corps dressé, presque immobile, faisant penser à une image tout droite tirée des films expressionnistes allemands.
Durée : 20 min (comprenant l’équipement et le passage de 2 personnes)

A Fleur de Peau propose de vivre une expérience déroutante mêlant le sonore et le tactile. Votre corps devient le lieu privilégié d’une œuvre intime, sensible et éphémère.
Une composition sonore spatialisée décrit des trajectoires vibrantes à même le corps qui se trouve comme sculpté par les sons.

A Fleur de Peau est la première installation audio-tactile réalisée par Lynn Pook en 2003. Elle marque le début de ce travail original et inouï qui introduit le toucher comme une forme esthétique. Cette exploration se place dans une réflexion critique sur l’extension des moyens de communication à distance au dépend de la relation directe entre les individus qui implique de façon plus complexe notre système sensitif. Les œuvres audio-tactiles sont des sortes de « béquilles » ou de « machines » à toucher rappelant certaines esthétiques de laboratoires ou de centres de bien-être à l’aspect rétro-futuriste.

Plasticienne franco-allemande, Lynn Pook est installée dans la Drôme.
Elle a étudié la danse, la sculpture, les arts et médias à Paris, Berlin et Karlsruhe (ZKM).
La pratique de Lynn prend racine dans l’observation du corps, de l’individu et de ses perceptions. De ses recherches, naissent des dispositifs intimistes interrogeant les modes et les systèmes d’échange entre le spectateur et l’objet, entre un individu et son environnement. Depuis 2003, Lynn s’intéresse plus particulièrement au toucher, par un contact sonore explorant la dimension vibratoire et tactile du son.
[L’installation « A Fleur de Peau » a été sélectionnée pour le International Media
Art Award 2004 du ZKM/SWR (All).]

Détecteur d’anges (1992)
Sculpture de lumière interactive par Jakob Gautel & Jason Karaïndros
Interactivité, Son, Sculpture, Collaborations, Ombre et lumière, électronique Walter
Goettmann.

angepasse

« Looking into the heart of light, the silence … » – T. S. Eliot
« Un ange passe » – un moment de silence devenu rare dans notre société hantée par le horror vacui visuel et sonore. Notre Détecteur d’anges est un dispositif à détecter le silence. Il capte tout son dans son entourage. Quand il y a du silence, une lampe s’allume. Au moindre bruit celle-ci s’éteint de nouveau. Le Détecteur d’anges devient ainsi un phare invitant l’ange qui passe à un moment de repos.
Un dialogue (silencieux) avec l’ange ainsi attiré peut s’instaurer.

Trois versions différentes du Détecteur d’anges existent :
• Version portable : Hauteur 11 cm, diamètre 5 cm, édition de 60 + 10 exemplaires
numérotés et signés.
• Version dite « de table » : Hauteur 30 cm, diamètre 16 cm, édition de 8
exemplaires.

Collection du Fond National d’Art Contemporain et collection Bruno Hoang, Paris.
Né en 1965 à Karlsruhe, Jakob Gautel vit et travaille à Paris et ailleurs. Il est diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, Paris, atelier Christian Boltanski, en 1991. Entre 1995 et 1997, il séjourne six mois en Indonésie au titre de la Villa Médicis hors les murs, et de 1999 à 2000, à la Villa Médicis à Rome.
En 2008, il est nommé Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres. Depuis 2001, il enseigne en école d’architecture, d’abord à Versailles et depuis plusieurs années à Paris-La Villette. Il expose en France et à l’étranger et aime expérimenter des formes d’art hors des espaces convenus, dans l’espace public en cherchant à redéfinir le rapport de l’artiste à son public. Il travaille avec la photo, la vidéo, l’installation, la performance, les arts graphiques, le livre etc. Le fil conducteur de son travail n’est pas une technique ou un sujet mais plutôt une recherche sur l’image, sur la lisière entre la réalité et la fiction, entre le monde des apparences et ce qui se cache derrière, entre l’être et le paraître, entre le monde extérieur et le monde intérieur. Il s’attache à la production de sens plutôt qu’à la production
d’objets.

Né en 1963 à Athènes, Jason Karaïndros vit et travaille à Paris. Il est diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-Arts, Paris, atelier Piotr Kowalski et de l’École du Louvre. Il enseigne depuis douze ans à l’École régionale des Beaux-Arts de Rouen. Son intérêt pour une pratique artistique prenant largement en compte les domaines de la science et de la technologie l’a amené à travailler avec les techniques multimédias. Sculpture, dessin, installation, photographie, vidéo, son, etc. font partie de son langage plastique. Sans que cela l’empêche de poser parfois un regard très aigu et critique sur la vie politique et sociale, il insuffle à ses recherches une forte dimension métaphysique. Son questionnement porte en particulier sur ces limites invisibles au seuil desquelles se tient la science, mais au-delà desquelles notre mental et notre perception peuvent tenter de s’aventurer.
Ses œuvres ne relèvent pas du registre classique de la représentation, ni de celui
de la narration discursive. Elles donnent forme à de la pensée. Tout en procédant
d’une vision poétique, elles ont la force de désignation du langage.

Constellation (1995)
Installation, Ombre et lumière, Temps par Jason Karaïndros

karaindros

Une vingtaine de lampes de poche sont posées par terre et dirigées vers les murs, le sol et le plafond. Les faisceaux lumineux produisent sur les surfaces des auras de diamètre et d’intensité différentes qui palpitent au fur et à mesure que les batteries se vident et s’éteignent à la fin comme les étoiles qui meurent. Chaque jour il faut changer des piles, un vrai gaspillage d’énergie

Empreinte de notre rencontre (1992)
Fauteuil, table, électrocardiographe, électrocardiogrammes par Jason Karaïndros.
Portraits, Installation, Dessin, Temps, Science, Performance, Lignes.

« Une manière de dessiner des doubles portraits ou de ’’se photographier’’ avec
ses amis. Lors de mon exposition personnelle à la galerie des Beaux-Arts à Paris
en 1992, j’ai expérimenté pour la première fois cette installation : un fauteuil où les
visiteurs sont invités à s’installer, une table basse sur la quelle est posé un
électrocardiographe […] et une action qui se déroule au fur et à mesure que les
visiteurs de l’exposition se prêtent au jeu.
Après avoir enregistré mon propre électrocardiogramme et l’avoir remis dans la
machine, je prends l’électrocardiogramme du visiteur qui vient ainsi se surimprimer
à coté de et par moment sur le mien. Une partie de la rencontre de ces deux lignes
lui est offerte, les autres s’alignent le long du mur, rencontre après rencontre. […]
L’œuvre pourrait aussi s’appeler « Des histoires de cœur ». L’expérience a été
renouvelée à la médiathèque François-Mitterrand à Poitiers en 1998, en
partenariat avec le Confort Moderne sur une invitation de Dominique Truco.
Quelques-unes des « empreintes » ont été sélectionnées et, après avoir été
scannées, traitées numériquement et imprimées, elles constituent une édition
originale. La première fois que j’ai travaillé avec des électrocardiogrammes a été
dans la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière à Paris en 1989. Sur les murs
intérieurs de la chapelle et à 1,5 m du sol j’ai installé une ligne de presque 250 m
de long, composée par l’alignement d’électrocardiogrammes de patients de
l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière que le service de cardiologie a bien voulu m’offrir. »
Jason Karaïndros

« Souvent déterminante, parfois décevante, durable ou éphémère, désirée ou pur
hasard, le rencontre avec autrui est omniprésente au centre de nos vies.
Cette œuvre ne peut exister que si chacun d’entre nous le désire. Le cœur lent,
rapide, régulier ou en chamade, l’artiste nous invite à sa rencontre. En prêtant
individuellement notre pouls à son électrocardiographe, chacun écrit en duo avec
l’artiste une brève histoire, très intérieure. Une fois saisie et dessinée sur le papier
thermosensible, ce double mouvement de battement de cœur superposé, unfragment de cette rencontre est remis à chaque participant, l’autre conservé par
l’artiste est exposé pour se donner à lire comme un poème abstrait. »
Dominique Truco
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L’art de Jason Karaïndros est un art du sensible et du ténu. Il interroge notre
perception du monde en établissant une subtile relation à l’autre, à travers des
œuvres aux médias variables, aussi bien visuelles que sonores,
environnementales ou olfactives.
Cette recherche se définit comme une sorte de phénoménologie sensualiste à
l’intérieur de laquelle le temps intérieur, le silence, l’ombre, la lumière figurent
comme quelques-unes des constantes à explorer. La dimension participative étant
essentielle à la réception de l’œuvre, l’autre est convié à une expérience intérieure
pour « écouter » en soi se réveiller les sens ou pour prendre conscience de la
réalité environnante. […] (Source : .frasq.com/frasq_archives/frasq_2010/p_artistes/Karaindros.html )

Soma sensibilis (2016)
Pratiques somatiques occidentales : Body Mind Centering, Feldenkrais, Pédagogie
Perceptive. Séances gratuites sur inscription : omnivion.net/core/reservations
Pratiques somatiques occidentales, ouvertes au public de l’expo qui
promeuvent l’introspection et la lenteur : Body Mind Centering (Marie Foulatier,
Cécilia Ribault), Feldenkrais (Marie-Claude Farel, Elisabeth Mercier Rafin),
Pédagogie Perceptive (Christine Merlin, Laetitia Bourgoin).
Une personne accueillie toutes les 30 minutes.
Réservation obligatoire : omnivion.net/core/reservations/
Le public est invité à découvrir trois méthodes extraordinaires qui mettent la
personne en contact direct – à travers le toucher – avec leur perception corporelle.

Performances / 2 & 3 décembre à 20h :

silencedesboucs

Silences des boucs (2016)
Performance posturale et vocale < 20 min
Dimitri Tsiapkinis en collaboration avec Roland Lebret et Claire Guillaume.
Dans le texte ‘‘…juste avant demain’’ Roland Lebret nous parle d’un autre silence qui envahit nos mondes, silence entropique généré par la violence de l’Homme, aveugle et autodestructrice. Avec quels gestes répondre à cet appel, à ce cri ?

Conception : Dimitri Tsiapkinis
Interprétation et texte : Roland Lebret
Danse : Claire Guillaume

Sirènes (2016)
Performance posturale et vocale / Improvisation structurée < 15 min
Un duo avec Magali Dijoux et Carl Loiseau. Chants sensibles et danses d’écoute.« Quel chant et quel geste pour faire appel à un désir de silence ? On ne parle pas d’une absence de son, mais d’une absence de bruit ; un silence qui nous permet d’entendre la vie qui coule dans notre chair »

Conception : Dimitri Tsiapkinis
Chant : Magali Dijoux
Danse : Carl Loiseau

Gorges fleuries (2016)
Performances gestuelles et respiratoires < 20 min
Etudes sensorielles avec le texte « Mbo » de Gérard Haller.
Un voyage auditif, chorégraphique et imaginaire sur une transe linguistique, celle de Mbo, écrit par Gérard Haller. Un concentrée d’humanité dans ce texte qui intrigue notre respiration, notre ouïe, nos gestes.

Direction : Dimitri Tsiapkinis
Textes : Gérard Haller
Lectures : Magali Dijoux, Claire Guillaume,
Improvisation / danse : Bruno Morin, Rosa Pires de Matos

Sans titre (2016)
Performance danse et violoncelle < 20 min
Sur la thématique de « lenteur-silence » Dimitri Tsiapkinis rencontre Soïzic Lebrat dans
une improvisation libre. www.soiziclebrat.euRevenir aux essentiels : s’écouter soi-même, écouter l’autre et échanger. Improviser à partir de ce que l’on est ; pas de scénario juste la présence des artistes en situation de réciprocité sensible.