Liseran Peintre et Marie Rancillac exposent pour la première fois ensemble.

Liseran Peintre – La Mère

Périlleux d’entrer dans le monde de Liseran.
À tout moment, on risque de tomber sur un ami, un parent, un voisin ou pire, sur soi-même.
Elle a fréquenté une demi-douzaine d’écoles et ateliers d’art, son regard acide suivait constamment l‘évolution de la création contemporaine.
Seulement, Liseran se méfiait de la Kulture, abhorrait les modes, rejetait les références et se moquait de la technique, autant de masques derrière lesquels il est facile de se dissimuler.
Alors, avec le plus total irrespect pour la perspective et les canons anatomiques, elle plantait ses personnages ridicules et touchants dans des lieux oniriques et inédits.
C’est peut-être vous, c’est peut-être moi. Mais en tous cas, c’est dans son univers.
Le monde de Liseran.

D’après François JULIEN

Marie Rancillac Céramiste – la Fille

Parce que son père (Chassepot) sculptait des personnages Marie Rancillac ne s’autorise pas à représenter l’humain.
Elle assemble ses formes comme des personnages, suggère des attitudes.
Elle dispose avec humour le hochement des pédicules sombres, à la finition desquelles elle tient beaucoup, pour faire vrai,
Les lignes fortes des fruits et des légumes de Marie sont adoucies par un effet de moelleux qui souligne le sex-appeal des végétaux.
Et Marie de rire, convenant qu’elle joue en effet de cette sensualité formelle : des abricots comme des « coco fesses » balafrés d’une raie souriante, des navets à tétons, des aubergines callipyges, bien assises sur leur croupe rebondie. »

D’après La revue de la Céramique et du Verre

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