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07 Avr 2015 @ 15h00

Lifetime sculpture

37 Indre-et-Loire

Œuvre créée par les étudiants de GEII sous la direction de l’artiste plasticien Florent Lamouroux.

Adresse :

Avenue Monge-Parc de Grandmont 37000 - Tours

Fichiers liés :

« Un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet être humain exposé au danger. »
« Un robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels ordres sont en contradiction avec la première loi. »
« Un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n’est pas en contradiction avec la première ou la deuxième loi. »

Les trois lois de la robotique par Isaac Asimov.

Ce projet est le fruit d’une collaboration de presque deux ans avec le département GEii.
Il a été réalisé grâce aux compétences deux étudiants ultra motivés et soutenu par l’ensemble du corps enseignant de l’IUT GEii.

A mi chemin entre le monde artistique et l’univers de la robotique, ce projet créé un pont entre ces disciplines.
Il met en scène de façon poétique la destruction programmée d’une machine dont la vie est représentée par une forme en mouvement constant, car « pressée » par le temps qui s’écoule inéluctablement.
A l’échelle de nos propres vies, ce temps qui passe, imperceptible, nous forme et nous déforme également. parfois même, ce sont des machines, qui nous redonnent ce « temps de vie » supplémentaire…

Profitez-en pour découvrir les œuvres de Rémy Tassou exposées en GEII
tassou

Lifetime sculpture, œuvre programmée pour l’autodestruction est réalisée par les étudiants du département GEII sous la direction artistique du plasticien Florent Lamouroux.

Il s’agit d’une sculpture représentant une sphère noire réalisée en tiges d’acier. Cette sphère est posée entre deux plaques d’acier, elles- mêmes posées sur un socle noir de même largeur (60X60). Un panneau de bois noir accueille une composition de 509 LEDS. Ces LEDS de 4 couleurs différentes représentent une année fractionnée en jour (365 LEDS rouge), heure (24 LEDS bleue), minute (60 LEDS Jaune) et seconde (60 LEDS blanche). Ce « tableau » aux couleurs et aux formes minimalistes est une horloge dont la fonction est de décompter une période annuelle. Lors de ce décompte, les plaques d’acier écrasent la sphère quotidiennement et de façon imperceptible (moins de 0.5mm/jour) qui se déforme alors petit à petit. Un circuit imprimé alimentant la machine, sorte d’organe vital, se situe au coeur de la sphère. La pression des plaques sur la sphère, tout en la modelant autrement, finira inéluctablement par broyer le circuit. La machine s’autodétruira donc, enfreignant alors l’une des trois lois de la robotique énoncée par Asimov.

On peut y voir ici une métaphore de la vie humaine qui se modèle et prend forme grâce à l’expérience acquise lors de notre temps de vie, comme une pression du temps, entre le moment de notre naissance et celui notre mort.

A mi-chemin entre obsolescence programmée et fatalité liée à sa fonction, le public a néanmoins la possibilité d’agir sur ce temps de vie. En effet, sorte de contre-pied à la loi de la robotique le public peut redonner du temps de vie à la machine et ralentir ainsi le processus en offrant son propre temps de vie. Des capteurs situés sur les côtés du socle permettent de stopper le décompte en temps réel dès lors qu’on l’on y pose ses deux mains. Pendant cette période d’interaction homme/ machine, le tableau lumineux se fige aussi. Ici encore on peut y voir un retournement de situation : L’Homme qui se fait habituellement aider de machines pour maintenir et prolonger son temps de vie, se voit à son tour sauveur temporaire et provisoire d’une machine dont la fin de vie est malgré tout programmée.